"Pour l'instant, c'est un peu tôt. Pour l'instant, on attend de voir ce que Safran est capable de nous dire pour essayer de minimiser l'impact", a dit Eric Trappier à Reuters en marge du salon de l'aviation d'affaires de Las Vegas.

Eric Trappier a annoncé en début de semaine que l'entrée en service du Falcon 5X, déjà reportée précédemment à 2020, devrait être une nouvelle fois retardée, Safran ayant informé Dassault de problèmes avec le compresseur haute pression.

Il n'a pas été possible de joindre Safran dans l'immédiat.

Eric Trappier a déclaré que Dassault était lié contractuellement avec Safran au sujet du nouveau moteur Silvercrest équipant le Falcon 5X mais il a refusé de dire si l'avionneur français recevrait une indemnisation de la part de son fournisseur. "Le problème de compensation est un sujet entre Safran et nous. C'est confidentiel", a-t-il dit.

Il a aussi jugé qu'une éventuelle vente de Rafale, l'avion de chasse de Dassault, au Canada serait l'occasion d'une forte "coopération" entre ce pays et la France. Le Rafale pourrait être partiellement assemblé au Canada, a-t-il dit.

Le Canada a gelé cette année un projet d'achat de 18 chasseurs F-18 Super Hornet à Boeing en raison du litige entre l'avionneur américain et son concurrent canadien Bombardier, dont l'avion de ligne CSeries a été frappé de droits de douane de 300% par le département américain du Commerce.

(Bertrand Boucey pour le service français)

par Allison Lampert

Valeurs citées dans l'article : Safran, Dassault Aviation