(actualisé avec cours de Bourse, détails)

MADRID, 27 novembre (Reuters) - L'action du groupe espagnol de BTP FCC a gagné jeudi jusqu'à plus de 5% après l'annonce d'un accord prévoyant l'entrée à son capital du milliardaire mexicain Carlos Slim.

Le titre, dont la cotation a été réservée à la hausse dans la matinée, a fini à +3,50% à 15,84 euros à la Bourse de Madrid, soit une performance nettement supérieure à celle de l'indice sectoriel du bâtiment en Europe (+0,34%).

Les investisseurs saluent l'arrivée d'un nouvel actionnaire de référence alors que FCC a perdu plus de 80% de sa valeur boursière depuis l'explosion de la bulle immobilière en Espagne en 2007.

Carlos Slim va devenir le premier actionnaire du groupe de construction et de service après avoir signé un accord avec la principale actionnaire, Esther Koplowitz, pour acquérir tous ses droits de souscription à l'augmentation de capital d'un milliard d'euros du groupe.

Dans une communication au régulateur de marché, FCC précise que la société de Carlos Slim Inmobiliaria Carso détiendra une part de 25,634% du capital de la société à l'issue de l'appel au marché tandis qu'Esther Koplowitz, fille du fondateur du groupe, verra sa participation ramenée à 22,433%.

Les deux parties sont aussi convenues de conserver au moins 85% de leurs actions pendant au moins quatre ans et auront chacune quatre administrateurs dans un conseil de 12 membres.

L'augmentation de capital se fera sur la base de 43 nouvelles actions pour 41 détenues, au prix de 7,5 euros chacune.

Carlos Slim va acquérir ses actions à un prix moyen d'environ 9,75 euros chacune, droits inclus, soit une décote de 36% par rapport au cours de bourse de 15,96 euros à 14h30 GMT ou 14% comparé au prix théorique hors droit de souscription de 11,1 euros.

FCC a besoin de cet appel au marché pour rembourser en partie un emprunt de 6,4 milliards d'euros qui porte un taux d'intérêt élevé. La société d'Esther Koplowitz B-1998 de son côté ne peut pas participer à l'augmentation de capital du groupe en raison de ses propres problèmes d'endettement. (Julien Toyer; Claude Chendjou pour le service français, édité par Patrick Vignal)