Frank Stronach envisagerait la fermeture d'une usine Opel en Belgique
En mai dernier, un accord avait pu être trouvé pour la reprise d'Opel, filiale du moribond General Motors. Le gouvernement Allemand, en grande partie garant des milliards en passe d'être réinjectés au capital du constructeur automobile, avait opté pour l'équipementier canadien Magna. Épaulé financièrement par la banque semi-publique russe Sberbank et par un partenariat industriel avec le constructeur GAZ, Frank Stronach, le fondateur de Magna, aurait indiqué souhaiter fermer l'usine Opel belge d'Anvers, à l'horizon 2010.
« Notre but sera de parvenir la semaine prochaine à une entente avec General Motors, voire à une recommandation commune » quant au choix du repreneur, a expliqué un porte-parole d'Angela Merkel ; précisant toutefois que « le processus se poursuivrait jusqu'à l'automne », avant qu'une décision soit entérinée.
Outre-rhin, Opel emploie près de 25.000 personnes, sur un total de 55.000 salariés General Motors en Europe. On comprend mieux le vif intérêt de l'Etat Allemand, détenteur de l'aide financière qui accompagnera le rachat d'Opel, qui souhaite à tout prix éviter que la faillite annoncée du géant déchu américain n'ait de répercussions dramatiques sur le plan social.
L'annonce faite par le Ministre-président de la région de Flandre, selon laquelle Magna en particulier, serait favorable à un plan social concernant 2.000 personnes, a donc suscité de vifs remous chez nos amis Belges.
« L'Allemagne ayant donné 1,5 milliard d'euros de crédit-relais, les candidats à la reprise ont changé le « plan d'action » pour ne pas fermer d'usine allemande, mais bien le site d'Anvers », a ajouté le ministre.
Craignant que « le dossier ne réponde pas uniquement à des paramètres économiques, mais politiques », il a précisé qu'il comptait s'adresser aussi à la Commission européenne.
Affaire à suivre.