* Le président d'UniCredit va entamer la recherche d'un successeur

* La banque veut nommer un nouveau patron le 9 juin-source

* Ghizzoni restera jusqu'à ce qu'un successeur lui soit trouvé

* Le prélude à un remaniement plus large d'UniCredit (Actualisé avec précisions)

MILAN, 24 mai (Reuters) - UniCredit, la première banque italienne par les actifs, a annoncé mardi que son administrateur délégué, Federico Ghizzoni, allait céder sa place, une décision qui pourrait préparer un remaniement plus large de la banque, voire à une augmentation de capital de plusieurs milliards d'euros.

Lors d'une réunion qui s'est tenue mardi, le conseil d'administration a mandaté son président, Giuseppe Vita, pour engager le processus de recherche d'un successeur, a-t-elle précisé dans un communiqué.

"Le conseil d'administrateur d'UniCredit et Federico Ghizzoni ont reconnu que les conditions sont désormais telles qu'il est temps pour un changement à la tête du groupe", a-t-elle dit.

La démission de Federico Ghizzoni, qui dirige UniCredit depuis 2010, était largement attendue compte tenu du mécontentement croissant de certains actionnaires face à la baisse du cours de l'action UniCredit, ainsi qu'au déficit de fonds propres et à la faible rentabilité de la banque.

La banque a ajouté que Federico Ghizzoni avait accepté de rester jusqu'à ce qu'un successeur lui ait été trouvé et de lui apporter son soutien pendant la période de transition.

Selon une source proche du dossier, UniCredit s'est donnée pour objectif de nommer un nouvel administrateur délégué lors du prochain conseil d'administration prévu le 9 juin.

Parmi les candidats figurent Jean-Pierre Mustier, ancien dirigeant à la Société Générale et d'UniCredit, Andrea Orcel, patron de la banque d'investissement d'UBS et Marco Morelli, patron de Merrill Lynch en Italie.

L'administrateur délégué de Mediobanca, Alberto Nagel, a également été évoqué mais trois sources ont fait savoir mardi qu'il n'était pas intéressé par le poste.

Le conseil d'administration choisira aussi le nouvel administrateur en fonction de sa volonté ou non d'envisager une fusion avec une autre banque. Orcel est vu comme un candidat qui pourrait mener à bien une opération de rapprochement.

Faute d'une fusion, UniCredit pourrait réduire son large réseau à l'international pour renflouer ses comptes, ou bien lever des fonds via une augmentation de capital qui, selon certaines sources, pourrait être de huit milliards d'euros. (Paola Arosio et Gianluca Semeraro, Juliette Rouillon pour le service français)