FRANCFORT, 6 septembre (Reuters) - L'ancien président du conseil de surveillance de Volkswagen, Ferdinand Piëch, a empêché le président du directoire Martin Winterkorn d'assouvir son ambition de lui succéder, ce qui témoigne de l'influence persistante du patriarche dans les coulisses du constructeur automobile allemand, rapportent deux publications respectées en Allemagne.

L'hebdomadaire Spiegel et l'édition dominicale du quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung affirment que le clan Porsche-Piëch, qui contrôle Porsche SE, actionnaire de Volkswagen à 51%, avait décidé de proposer Martin Winterkorn au poste de président du conseil de surveillance avant l'intervention de Ferdinand Piëch.

Volkswagen a annoncé cette semaine que son directeur financier, Hans Dieter Pötsch, allait prendre la présidence de son conseil de surveillance et que Martin Winterkorn resterait deux ans de plus, jusqu'en 2018, à la tête du directoire.

Ferdinand Piëch, 78 ans, a été poussé à la démission en avril après avoir révélé son désaccord et engagé un bras de fer avec Martin Winterkorn.

En réaction aux affirmations de la presse allemande, Volkswagen a déclaré que son comité exécutif avait décidé dès avril de proposer une prolongation du contrat de Martin Winterkorn. Le constructeur a refusé de s'exprimer davantage sur ce qu'il a qualifié de "spéculations".

Porsche SE a pour sa part renvoyé à son communiqué diffusé jeudi, dans lequel il est écrit que Hans Dieter Pötsch bénéficie du "soutien sans équivoque" de l'ensemble de son conseil de surveillance, dont Ferdinand Piëch. (Jan Schwartz; Bertrand Boucey pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Volkswagen AG, Porsche Automobil Holding SE