LONDRES, 30 avril (Reuters) - Volkswagen a installé jeudi deux membres de la famille Piëch au conseil de surveillance, tentant de reprendre l'initiative en prévision d'une assemblée générale qui promet d'être houleuse après la révolution de palais survenue à la tête du premier constructeur automobile européen.

Cette AGE doit se tenir mardi.

Ferdinand Piëch, figure de proue de VW pendant plus de deux décennies, a annoncé samedi dernier sa démission de la présidence du conseil de surveillance après avoir perdu le bras de fer qu'il avait engagé avec le président du directoire Martin Winterkorn.

Louise Kiesling, nièce de Ferdinand Piëch, et Julia Kuhn-Piëch, qui siège au conseil de surveillance de la filiale poids lourds MAN, prendront leurs fonctions immédiatement, a précisé Volkswagen.

Ces deux nominations ne sont pas du goût du président déchu, selon le quotidien Bild de jeudi.

Ferdinand Piëch a fait le choix, pour succéder à lui-même et à son épouse Ursula au conseil de surveillance, de Wolfgang Reitzle, considéré comme un président de remplacement en puissance, et de l'ex-administratrice de Siemens Brigitte Ederer, ajoute le Bild, qui ne cite pas de sources.

Les services de Piëch n'ont fait aucun commentaire sur cet article.

La famille Piëch et le clan Porsche détiennent ensemble la majorité des droits de vote de VW.

"La recherche d'un successeur à Piëch au sommet du conseil de surveillance est la priorité des priorités pour les investisseurs", dit Ingo Speich, du fonds Union Investment, détenteur de 0,6% des actions préférentielles du constructeur automobile.

VW précise que les nouveaux membres du conseil ont été nommés par un tribunal de Brunswick (Basse-Saxe) sur requête du directoire. Le conseil de surveillance de 20 membres de VW se partage également entre investisseurs et représentants du personnel. (Andreas Cremer et Georgina Prodhan, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Man SE, Volkswagen AG