George Soros se sent bien sous les tropiques. Au Brésil, il vient d’acquérir pour environ 8,6 millions de dollars d’actions Banco Bradesco. Depuis le début de l’année, il s’agit de la troisième opération d’ampleur que réalise George Soros dans le pays, après des prises de participations dans Petrobras et Adecoagro. Mais ce dernier investissement surprend : comment un homme d’affaires aussi avisé peut-il investir dans une valeur bancaire à l’heure où la « planète finance » tremble sur ses fondations ? Réponse : parce qu’un homme d’affaires avisé achète quand tout le monde vend et vend quand tous achètent…

En fait, George Soros profite justement de la crise financière pour acquérir un actif au potentiel juteux, pour un prix très modéré. Prise dans la bourrasque financière, Banco Bradesco a vu son cours boursier s’effriter de 20% sur l’année. Mais dans le même temps, la banque affiche un remarquable dynamisme commercial. Elle revendique une marge opérationnelle confortable, à plus de 16% du chiffre d’affaires. Et surtout, d’un trimestre à l’autre, ses bénéfices progressent de 30%.

Et puis, George Soros prend-il réellement un risque ? Suivant le vieil adage selon lequel "on ne prête qu’aux riches", le site Emergingmoney.com prévoit un prochain redressement de la valeur : lorsque les investisseurs verront que Soros est intéressé par Banco Bradesco, il y a fort à parier qu’ils suivront le gourou… et permettront mécaniquement une remontée du cours.

Et puis l’ami George n’est pas inconscient. Banco Bradesco affiche une qualité majeure : Hormis le Royaume-Uni, la banque est quasiment absente du marché européen, préférant se concentrer sur le Brésil, l’Argentine, l’Amérique du nord et les Îles Caïman.