George Soros accuse la France et l'Allemagne de complot contre l'Angleterre
Par La Rédaction
George Soros en défenseur de l'économie britannique, l'image peut faire sourire. En 1992, l'homme avait assommé la finance internationale en lançant une offensive meurtrière sur la livre sterling. Aujourd'hui, c'est au nom de la défense de la City et de la construction européenne que George vient au secours de Londres. Quitte à jeter un peu d'huile sur le feu des relations internationales.
Selon lui, "il y a un courant de pensée, en Europe, qui apprécierait de voir Londres ralentir son développement et qui aimerait voir l'Angleterre couler (sic)". Et Soros assume parfaitement son adhésion à la théorie du complot : "Il existe une alliance franco-germanique, je dirais presque une conspiration, ou un terrain d'entente" pour nuire au Royaume-Uni...
La déclaration du bouillant milliardaire intervient alors que la communauté financière britannique a particulièrement mal perçu certaines décisions récentes de l'Union européenne. C'est surtout la nomination de Michel Barnier en tant que commissaire aux Marchés financiers qui fait grincer les dents outre-manche.
Et aux yeux de Soros, les torts de l'Europe ne sont pas minces. En échouant dans la construction d'une régulation financière transfrontalière efficace, l'Europe a perdu une occasion unique de jouer un rôle dans la fondation du nouvel ordre mondial.
Angela Merkel la joue "perso"
Sur le site MarketWatch (09/12), les propos tenus par Soros lors de cette conférence sont cinglants : "l'Europe n'est pas capable d'exploiter son potentiel". Au lieu de s'unir, chaque État ne cherche que son propre intérêt, ajoute-t-il, taclant au passage Angela Merkel, accusée de bloquer un plan paneuropéen pour éviter que l'Allemagne n'ait à contribuer à la relance.
Selon lui, le renforcement de la régulation est indispensable, mais il ne peut se faire qu'à l'échelle continentale : "vous devez éviter les arbitrages règlementaires qui poussent les capitaux vers les pays où ils sont le mieux traités".
Soros n'oublie pas de défendre sa chapelle. Le patron de Soros Fund Management estime que les critiques envers les hedge funds, accusés d'avoir déclenché la crise financière, sont injustifiées.
Et pour le prouver, le juge suprême reste le marché : les fonds qui ont voulu ignorer les règles du marché ont été éliminés, explique-t-il. La dure loi du sport...