Le milliardaire d’origine hongroise fait le pari des valeurs technologiques. Soros Fund Management s’est ainsi renforcé dans Motorola Solutions, fournisseur de solutions d’entreprise : son hedge fund détient 6,6 millions d’actions (valorisées 276 millions de dollars), soit un million de plus que trois mois plus tôt. SanDisk, leader mondial des cartes mémoire flash, a également les faveurs de notre baron, qui détient désormais pour plus de 270 millions de dollars de titres. Autres paris : Micron Technology, fabricant de semi-conducteurs (477 millions de dollars), et l’équipementier télécom JDS Uniphase (222 millions de dollars).

Parallèlement, George Soros continue de jongler avec ses positions sur l’or, en multipliant les options (call et put) sur le SPDR Gold Trust. En mai, il avait pourtant alerté sur une potentielle bulle spéculative sur le précieux métal, mais il profite manifestement encore de la tendance haussière de cette valeur refuge, très prisée des investisseurs en temps de crise. Jim Rogers et John Paulson, entre autres, ne cessent d’ailleurs d’y consacrer une part toujours plus importante de leur portefeuille.

Depuis juillet, le Soros Fund Management n’est plus à proprement parler un hedge fund, mais une entreprise familiale, donc interdite d’accès aux investisseurs extérieurs. Un changement de statut qui protège le milliardaire de la surveillance trop mordante des autorités de régulation. Ces coudées désormais plus franches n’ont pourtant pas galvanisé le bilan du véhicule d’investissement : à la fin du troisième trimestre, sa valeur était de 5,8 milliards de dollars, contre 7,1 milliards au 30 juin.