S'exprimant à l'occasion de l'assemblée générale annuelle du groupe, Heinrich Hiesinger a déclaré que le développement futur de l'entreprise serait évoqué lors d'un dialogue stratégique annuel en mai.

"Naturellement, Thyssenkrupp sera différent avec la création de la coentreprise dans la sidérurgie. Nous allons affiner notre vision stratégique et également ajuster nos objectifs financiers en conséquence", a-t-il promis.

L'action Thyssenkrupp progresse de 4,25% vers 11h15 GMT en réaction aux propos de Heinrich Hiesinger, signant la meilleure performance de l'indice Dax-30 à la Bourse de Francfort et l'une des quatre plus fortes hausses de l'indice paneuropéen Stoxx 600.

Le titre est également soutenu par la confirmation des objectifs pour l'ensemble de l'année.

En septembre, Thyssenkrupp et Tata Steel ont signé un protocole d'accord en vue d'une fusion de leurs opérations en Europe dans une coentreprise à parité, qui deviendrait le numéro deux de la sidérurgie du Vieux Continent derrière ArcelorMittal.

Un regroupement motivé par les surcapacités chroniques de la sidérurgie mondiale mais les investisseurs réclament davantage de changements.

L'investisseur activiste Cevian, deuxième actionnaire de Thyssenkrupp avec une participation de 18%, est le plus ardent partisan d'un démantèlement.

Heinrich Hiesinger, qui a pris en 2011 les rênes du groupe sidérurgique et d'ingénierie, a jusqu'a présent résisté à cet appel. Il a cependant indiqué que de nouveaux changements pourraient intervenir.

"Si nous pouvons améliorer nous-mêmes une entreprise au sein du groupe, nous le ferons. Partout où nous voyons un meilleur avenir pour une entreprise en dehors du groupe, nous poussons toujours vers cette solution", a-t-il dit.

Les investisseurs et les analystes s'inquiètent surtout pour la branche "Industrial Solutions", qui construit des usines, des navires et des sous-marins et doit composer avec un héritage de commandes à faible marge. Elle subit aussi la baisse de la demande pour des usines clés en main.

(Tom Kaeckenhoff et Christoph Steitz; Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : thyssenKrupp, Tata Steel