"L'un des axes forts de notre développement, c'est l'amélioration de l'efficacité énergétique et notamment l'efficacité énergétique des bâtiments", explique-t-elle.

"Nous sommes prêts à investir un milliard d'euros en France dans ce domaine au cours des cinq prochaines années, en signant des contrats de performance énergétique avec nos clients."

Engie a déjà signé 4.000 de ces contrats, essentiellement avec des entreprises du secteur tertiaire, précise Isabelle Kocher, selon qui le fournisseur historique de gaz en France s'engage sur 20 à 30% d'économies pour ses clients.

Elle plaide par ailleurs pour une levée des freins qui empêchent le développement des énergies renouvelables.

Elle prône par exemple la fixation d'un prix plancher de la tonne de CO2 entre 20 et 30 euros, au moins pour la France, l'Allemagne et le Benelux, alors que le prix actuel en Europe se situe entre cinq et sept euros la tonne.

Elle plaide également pour un effort de standardisation et d'agrégation des projets d'unités de production électrique en Afrique, afin d'intéresser les fonds d'investissement.

Isabelle Kocher assure que la transformation d'Engie, engagée il y a deux ans, touche à sa fin.

"Nous avons fait le plus dur. Nous avons bouclé près de 90% de notre programme de cessions d'actifs de 15 milliards d'euros et sommes en bonne vois pour atteindre notre objectif de réduction de coûts de 1,2 milliard d'ici la fin de l'année prochaine", dit-elle.

"Nous investissons 1,5 milliard dans les métiers d'avenir qui assureront la croissance future, comme l'hydrogène ou les gaz verts", ajoute la directrice générale d'Engie.

En amont du sommet international sur le climat, les grands groupes multiplient les annonces en matière de lutte contre le réchauffement climatique, qui a marqué le pas depuis l'accord international de Paris de décembre 2015.

Engie fait partie d'un groupe de 91 sociétés françaises qui se sont engagées lundi à participer à la lutte contre le réchauffement climatique en y consacrant environ 300 milliards d'euros d'ici 2020.

Banquiers et assureurs ont aussi pris de nouveaux engagements en faveur des investissements dans les énergies renouvelables et la transition énergétique.

(Emmanuel Jarry)