PARIS, 4 février (Reuters) - L'Elysée et Bercy ont acté la prolongation de Gérard Mestrallet comme président non exécutif d'Engie pendant deux ans après l'échéance de son mandat de PDG en mai, rapporte jeudi le quotidien Les Echos sur son site internet.

Isabelle Kocher, aujourd'hui numéro deux, prendra la direction générale à la même date, ajoute le quotidien.

Un changement des statuts de l'ex-GDF Suez serait nécessaire pour dissocier les fonctions de président et de directeur général, mais aussi pour reculer la limite d'âge du président fixée à 67 ans, et il devrait donc être soumis à l'assemblée générale des actionnaires prévue le 3 mai.

Une porte-parole d'Engie n'a pas souhaité commenter ces informations. Contactés, la présidence de la République et le ministère de l'Economie n'ont pas réagi dans l'immédiat.

Mi-janvier, Gérard Mestrallet ne s'était pas prononcé sur son éventuelle nomination au poste de président non exécutif, soulignant que la décision reviendrait au conseil d'Engie et qu'il n'était "candidat à rien".

Dans l'hypothèse d'un départ de Gérard Mestrallet, âgé de 66 ans et qui occupe son poste depuis 2008, Isabelle Kocher, aujourd'hui directrice générale déléguée en charge des opérations, pouvait devenir en mai la première femme PDG d'un groupe du CAC 40.

L'Etat français détient 32,8% du capital d'Engie mais contrôle plus du tiers des droits de vote de la société.

Engie souhaite accélérer sa transformation et sa politique de cessions d'actifs pour mieux s'adapter à un monde de l'énergie en pleine mutation.

(Benjamin Mallet, avec Elizabeth Pineau et Yann Le Guernigou, édité par , édité par Marc Angrand)