L'excédent brut d'exploitation (EBE, Ebitda) est ressorti à 10,3 milliards de dollars (9,8 milliards d'euros), tandis que le résultat d'exploitation de la division négoce, qui distingue Glencore des autres groupes miniers, a augmenté de 14% à 2,8 milliards de dollars, supérieur à une prévision le donnant de 2,5 à 2,7 milliards de dollars.

Glencore vise cette année un bénéfice d'exploitation de 2,2 à 2,5 milliards de dollars pour cette division et cet objectif moins ambitieux reflète la vente de la moitié du capital de Glencore Agriculture en décembre 2016.

L'année 2015 avait été mauvaise pour les matières premières, poussant Glencore à céder des actifs et, tout comme ses pairs, à s'engager dans d'énergiques réductions des coûts. Mais depuis, le secteur minier a dégagé des résultats supérieurs aux prévisions, à la suite de la remontée des cours, du fer et du charbon en particulier, l'an passé.

Les cessions d'actifs avaient pour but de réduire l'endettement et Glencore veut maintenir un bas ratio de la dette nette ramenée à l'Ebitda, une mesure capitale du cash disponible pour un secteur minier gourmand en capital.

Le directeur général Ivan Glasenberg a dit que ce ratio pourrait tomber à moins de 1 cette année, à comparer à un objectif de 2:1 et au ratio de 3:1 que le groupe minier avait tendance à privilégier.

La dette nette représentait 15,5 milliards de dollars fin 2016, soit 14,1 milliards de moins que 18 mois auparavant.

"Depuis notre introduction en Bourse en 2011 et l'acquisition et l'intégration de Xstrata qui ont suivi, Glencore n'a jamais été aussi bien placé qu'aujourd'hui", a expliqué Ivan Glasenberg.

L'augmentation des ressources pourrait permettre de petites acquisitions, par exemple complémentaires de certains actifs existants, ou encore un dividende exceptionnel, a-t-il ajouté.

Le conseil d'administration a recommandé un dividende de sept cents par action. Il avait promis à la fin de l'an dernier que le dividende serait rétabli.

Les analystes ont salué des résultats supérieurs aux attentes. "Les résultats d'aujourd'hui renforcent notre opinion sur l'action. Les résultats sont solides et nous saluons sa nouvelle maîtrise de l'offre; surperformer", écrit Bernstein.

Toutefois, le groupe minier a accusé un "coût d'opportunité" de 980 millions de dollars sur des opérations de couverture portant sur 55 millions de tonnes de charbon.

Ces opérations se poursuivront toutefois si nécessaire, a observé Glasenberg, ajoutant que le groupe s'employait à bloquer les prix du charbon livrable au Japon dans le cadre d'un contrat annuel.

L'action gagnait 2,7% en Bourse de Londres vers 12H00 GMT, tandis que l'indice FTSE-100 cédait 0,08% dans le même temps.

(Avec Sanjeeban Sarkar, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

par Barbara Lewis et Dmitry Zhdannikov