L'équipementier automobile table désormais sur une "stabilisation des conditions de marché en Europe", avec une production automobile attendue en baisse de 2 à 3% sur le continent sur l'ensemble de l'année.

En février, Valeo attendait un repli de 4% de la production européenne. À l'échelle mondiale, il table maintenant sur une hausse de 2% de la production, contre un pronostic précédent de +1%.

"Vous vous rappelez qu'au début de l'année nous étions assez prudents (...) Finalement je pense que le pire est derrière nous en Europe", a déclaré Jacques Aschenbroich, directeur général de Valeo, au cours d'une conférence de presse.

Vers 9h40, l'action prenait 4,95% à 59,41 euros, portant à 58% sa progression depuis le début de l'année et sa capitalisation boursière à 4,7 milliards d'euros.

Sur les six premiers mois de l'année, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 6,2 milliards d'euros, en hausse de 2,8% en données publiées et de 5,8% à périmètre et taux de change constants.

En Chine, appelée à devenir le premier pays du groupe par les effectifs en 2014, les ventes ont grimpé de 22% au premier semestre. Sur le seul deuxième trimestre, la croissance a atteint à 24%.

"Il y en a certains qui disent que l'économie chinoise est en train de ralentir, franchement moi je ne le vois pas", a ajouté Jacques Aschenbroich.

En revanche, le caractère toujours difficile du marché européen au premier semestre a réduit de 5% les prises de commandes du groupe à 7,3 milliards d'euros. Sur ce total, l'Asie a capté 39% des nouvelles commandes.

Valeo construit actuellement sept nouvelles usines, six en Chine et une en Amérique du Nord. En Europe, il profite de la résistance des constructeurs allemands, très tournés vers l'export, et qui sont désormais ses premiers clients avec 30% du CA première monte, devant les Asiatiques (26%), les Américains (21%) et les Français hors Nissan (18%), rétrogradés d'une année sur l'autre de la troisième à la quatrième position.

La marge opérationnelle est ressortie elle à 384 millions d'euros (+4%), soit un taux de marge de 6,2%, stable par rapport à 2012. Valeo visait jusqu'ici une stabilité en valeur de sa marge opérationnelle annuelle.

Le groupe a réduit sa dette nette à 457 millions d'euros à la fin juin, soit une baisse de 6% d'une année sur l'autre et de 40% (-306 millions d'euros) par rapport à décembre 2012.

David Arnold, analyste automobile chez Barclays, voit cette "performance vigoureuse" sur la dette comme l'élément le plus notable des résultats publiés.

Le résultat net, part du groupe, a reculé de 2% à 190 millions d'euros, impacté par des charges correspondant notamment à la cession de l'activité verrous, l'un des métiers historiques de Valeo.

Edité par Jean-Michel Bélot

par Gilles Guillaume