Jacques Rodolphe Saadé

Jacques R. Saadé est le fondateur et le Président du Directoire du groupe CMA CGM.

En 1957, il sort diplômé de la London School of Economics. En 1958, Jacques a 21 ans et son père décède. Il reprend l'affaire familiale, le groupe Rodolphe Saadé and Co, via la société Les Fils de Rodolphe Saadé. La fortune qu'il gère provient de la culture du coton dans les plaines de Syrie, et se développe par la suite grâce à une myriade d'activités.

A la différence de son frère cadet Johnny, Jacques Saadé quitte le Liban au moment de la guerre pour venir s'installer à Marseille et créer, en 1978, la Compagnie Maritime d'Affrètement (CMA). Les deux frères, Johny et Jacques, sont à égalité dans la société. Mais en 1996, la CMA se rapproche de la CGM et remporte la privatisation. En 1999, les deux entités CMA et CGM fusionnent pour donner naissance au groupe CMA CGM. Johnny Saadé ne détient plus aucun titre dans le groupe. Ce dernier s'est reconverti dans le tourisme, l'immobilier et la viticulture.

La stratégie de Jacques Saadé repose sur une bonne anticipation de l'évolution des marchés, sur l'implantation du groupe en Chine (à Shanghai, en 1992) et sur le choix des navires gros porteurs. Il installe dès 1995 sa société au premier rang des armateurs français.

Aujourd'hui, le Groupe CMA CGM est le 3ème armateur mondial de transport maritime en conteneurs et le 1er français. Avec une flotte de 356 navires, il dessert plus de 400 ports dans le monde. Présent sur tous les continents et dans 150 pays via ses 650 agences, il emploie 17 000 personnes dans le monde dont plus de 4 000 en France.

Jacques R. Saadé reste attaché à Marseille. En 2006, il lance les travaux de son futur siège social. La Tour CMA CGM, dessinée par Zaha Hadid (Prix Pritzker 2004), est constituée de 33 étages.

En 2009, le groupe CMA CGM réceptionne son 1er navire équipé des dernières technologies en faveur de l'environnement : le CMA CGM Andromeda. Il symbolise la volonté de Jacques R. Saadé d'œuvrer à la protection des océans et à la lutte contre le changement climatique.

Le magazine Challenge estime sa fortune à 1,2 milliard d'euros en 2010.