Le CA à périmètre comparable du premier trimestre est ressorti à 3,3 milliards de livres (3,68 milliards d'euros), tandis que l'excédent brut d'exploitation (EBE, Ebitda) a augmenté de 11% à 582 millions de livres.

Le directeur général de Sky, Jeremy Darroch, s'est félicité des progrès accomplis par le groupe britannique, présent dans les services de télécommunications à haut débit fixes et mobiles ainsi que dans la télévision payante au Royaume-Uni, en Allemagne, en Autriche et en Italie.

"Nous continuons à enregistrer une forte demande des clients pour nos produits et services, si bien que le gain net d'abonnés au cours du trimestre est en hausse de 50% par rapport à l'an dernier", a-t-il déclaré à la presse.

Malgré un environnement économique difficile, Sky continue d'accroître à la fois son chiffre d'affaires et son bénéfice à la faveur de nouveaux produits et de programmes télévisés comme "Riviera", son plus important succès à ce jour en termes de créations originales, ou la série "Game of Thrones", produite par HBO, filiale de Time Warner Cable, a souligné Darroch.

UNE OPA REMISE EN QUESTION

L'action Sky avance de 1,5% à 928 pence vers 10h GMT en Bourse de Londres, superformant l'indice FTSE.FTSE> qui est pratiquement stable au même moment. Elle est bien en dessous de l'offre de 1.075 pence par action lancée en décembre 2016 par Twenty-First Century Fox, déjà propriétaire de 39% de Sky.

L'OPA de 11,7 milliards de livres (13 milliards d'euros) sur Sky sera soumise à la CMA (Competition and Markets Authority) au regard notamment du principe de pluralisme des médias, a annoncé le mois dernier Karen Bradley, la secrétaire britannique à la Culture et aux Médias.

Elle avait également dit envisager de demander une enquête approfondie sur cette opération qui suscite notamment la désapprobation des députés de l'opposition en Grande-Bretagne et qui est sujette à une longue procédure d'examen susceptible de durer jusqu'en juin, ce qui pèse sur l'action.

James Murdoch a finalement été réélu président de Sky à l'occasion de l'assemblée générale, alors que certains actionnaires avaient annoncé leur intention de s'y opposer.

Royal London, détenteur d'une participation de 44 millions de livres dans Sky, avait déclaré que James Murdoch ne pouvait pas représenter correctement les actionnaires indépendants en étant également directeur général de Fox.

(Wilfrid Exbrayat, Claude Chendjou et Juliette Rouillon pour le service français)

par Paul Sandle

Valeurs citées dans l'article : Sky, Twenty-First Century Fox