Le titre cédait 0,66% à 96,20 dollars dans les transactions avant l'ouverture de la séance à la Bourse de New York.

"Ces résultats sont solides mais pas exceptionnels", a commenté Jim Sinegal, analyste chez Morningstar.

Comme prévu, l'activité sur les marchés financiers a été le point noir du troisième trimestre pour JPMorgan, et cela devrait aussi être le cas pour toutes les autres grandes banques américaines qui publieront leurs résultats dans son sillage.

Cette activité souffre de la comparaison avec 2016, quand elle avait été gonflée par la volatilité des marchés internationaux en raison du vote en faveur du Brexit et de l'élection présidentielle aux Etats-Unis.

JPMorgan, première banque américaine en termes d'actifs, a vu le chiffre d'affaires de son courtage obligataire plonger de 27% au troisième trimestre et celui du trading sur les marchés actions se contracter de 4%.

Au total, les revenus tirés de l'activité de marchés ont chuté de 21% au troisième trimestre. Jamie Dimon, le PDG de la banque, avait prédit le mois dernier une baisse d'environ 20%.

JPMorgan est parvenue à en limiter l'impact avec la croissance de son portefeuille de prêts et de son revenu net d'intérêts.

"L'économie mondiale continue de bien se comporter et la situation du consommateur américain reste saine avec une croissance solide des salaires", a commenté Jamie Dimon, cité dans un communiqué de la banque.

La taille du portefeuille de prêts de JPMorgan a augmenté de 7% sur un an mais ce rythme est environ deux fois inférieur à celui enregistré au troisième trimestre 2016.

Les banques américaines sont confrontées au relèvement progressif des taux d'intérêt par la Réserve fédérale, ce qui pèse sur la demande de crédit, alors que le président américain Donald Trump peine à concrétiser ses promesses de campagne censées soutenir la croissance.

La hausse des taux permet en revanche de gonfler le revenu net d'intérêts, celui de JPMorgan ayant grimpé de 10% à 12,80 milliards de dollars (10,81 milliards d'euros) au troisième trimestre.

Le produit net bancaire total de l'établissement a augmenté de 2,7% à 26,2 milliards de dollars alors que les analystes l'attendaient en moyenne à 25,23 milliards.

Le bénéfice net a progressé de 7,1% à 6,73 milliards de dollars, soit 1,76 dollar par action, contre un BPA attendu à 1,65 dollar selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S. La hausse du BPA a été favorisée par les rachats d'actions effectués par la banque durant l'année écoulée.

(Sweta Singh à Bangalore et David Henry à New York, Catherine Mallebay-Vacqueur et Bertrand Boucey pour le service français, édité par Juliette Rouillon)

Valeurs citées dans l'article : Citigroup, Wells Fargo, JP Morgan Chase & Company