Le PDG d'EDF (>> EDF), Jean-Bernard Lévy, a affirmé lundi que l'électricien public ne renoncerait pas au projet de centrale nucléaire d'Hinkley Point au Royaume-Uni malgré l'importance des investissements nécessaires pour le réaliser.

"Hinkley Point se fera parce que nous en avons tous besoin. Le projet est porteur d'indépendance technologique pour la France", a déclaré le dirigeant sur Europe 1, alors que le groupe doit officiellement prendre en septembre sa décision d'investir dans ce nouveau projet d'EPR, dont le coût est estimé à environ 24 milliards d'euros.

Après l'annonce vendredi d'une augmentation de capital de 4 milliards d'euros et la décision de verser un dividende en actions à l'Etat en 2016 et 2017, le PDG d'EDF a estimé que la situation financière du groupe était suffisamment solide pour réaliser ces investissements. "Nous avons besoin de cette augmentation de capital pour réaliser ces investissements d'avenir", a-t-il déclaré, en qualifiant le projet d'Hinkley Point de "mûr", "rentable" et indispensable à la filière nucléaire française.

Critiqué par certaines organisations syndicales avant les annonces de vendredi, ce projet a également provoqué la démission du directeur financier d'EDF, Thomas Piquemal, en mars.

"Il n y a pas d'inquiétude à avoir sur EDF, qui continue à gagner de l'argent", a assuré Jean-Bernard Lévy lundi, tout en précisant que le groupe n'envisageait pas de nouvelles réductions d'effectifs en plus de celles déjà annoncées.

Avant de prendre sa décision finale d'investissement à Hinkley Point, EDF a sollicité l'avis de son comité central d'entreprise, qui doit se réunir dans les jours ou les semaines qui viennent. "Nous pourrons alors prendre la décision finale d'investir dans Hinkley Point", a indiqué Jean-Bernard Lévy.

-Thomas Varela, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 772; thomas.varela@wsj.com ed: VLV

Valeurs citées dans l'article : EDF