Si les comptes s’améliorent par apport au bilan de l’année précédente, ils n’en demeurent pas moins dans le rouge. Alors que le club affichait une perte de 35 millions d’euros entre le 30 juin 2009 et le 30 juin 2010, le résultat de perte est de 28 millions d’euros depuis la fin de la saison 2010/2011. Une amélioration en demi-teinte.

Face à ce résultat, Jean-Michel Aulas entend prendre les mesures nécessaires. Bien qu’elle ait déjà diminué de 11% sur le dernier exercice, il est impératif de poursuivre la diminution de la masse salariale du groupe a expliqué Jean-Michel Aulas. Ce dernier compte donc sur de nouvelles ventes de joueurs. Les cessions de Miralem Pjanic et Jérémy Toulalan n’ont pas été suffisantes : "On devait vendre quatre joueurs cet été. On n’en a vendu que deux. Aujourd’hui, il faut compenser ce qui n’a pas été fait par la cession de deux nouveaux joueurs, soit au mercato d’hiver, soit au début du mercato d’été, puisque la clôture de nos comptes est au 30 juin", a expliqué le dirigeant lyonnais.

"Et d’une manière générale, il faut réduire le train de vie du club, même si on a des réserves avec plus de 100 millions de capitaux propres et aucun endettement" a ajouté le dirigeant lyonnais. Jean-Michel Aulas est conscient que les fonds propres du groupe, 105 millions d’euros, permettront de supporter les pertes jusqu’à un certain seuil mais qu’il est indispensable de minimiser l’épuisement de ces réserves.

Quel est le coût sportif de ces sacrifices financiers ?
Afin de limiter l’investissement dans l’achat de joueurs, notre baron mise sur le centre de formation de l’OL. En effet, lors de la dernière rencontre face au Real Madrid, 11 joueurs sur 22 étaient issus du centre de formation lyonnais. Bilan ? 4-0 pour les Espagnols. Il paraitrait qu’une telle stratégie financière ait des répercussions sur les performances sportives.

Notons enfin, que l’OL Group respire depuis le 6 avril 2010, date de l’adoption par l’Assemblée Nationale de la loi sur l’ouverture à la concurrence des jeux et paris en ligne. En effet, le groupe peut enfin afficher son sponsor et engranger les revenus associés au contrat maillot signé avec BetClic en octobre 2009. Les revenus publicités sont en hausse de 32,7%, à 19,5 millions sur l’exercice. Ce pôle de revenu enregistrait une baisse de 31% sur l’année 2009/2010.

Pauline Raud