La compagnie de Johann Rupert, Richemont, prend donc le contrôle de la société britannique Net-à-Porter. Fondé par une ancienne journaliste de mode, Nathalie Massenet, ce site propose la vente en ligne de prêt-à-porter haut de gamme, avec des marques telles que Givenchy, Jimmy Choo ou Stella McCartney.

Le deuxième acteur mondial du luxe est monté de 33% à 93% du capital du site, qui vient de célébrer sa millionième commande. Pour Johann Rupert, l'acquisition de Net-à-Porter est tout sauf un gadget : la valeur du site est estimée à 390 millions d'euros. Net-à-Porter commercialise plus de 300 marques dans 170 pays et emploie 600 personnes à Londres et New York.

Coté à Genève, le titre Richemont a cependant perdu 1,1% après l'annonce de cette reprise. Mais la compagnie financière du milliardaire sud-africain payait peut-être également la publication d'un résultat opérationnel inférieur aux attentes des marchés. Car Richemont est affaibli par la hausse du franc suisse par rapport à l'euro, une charge additionnelle majeure sur ses coûts de production.

Cependant, le groupe peut s'appuyer sur un trésor de guerre conséquent. "Le cash est notre forteresse", explique le directeur général, Richard Lepeu, et on peut aisément le comprendre : Richemont dispose d'un énorme matelas de liquidités d'environ 1,9 milliard d'euros. Il y a donc fort à parier que Richemont fera à nouveau parler de lui dans les prochains mois.