En août dernier, le quotidien italien La Repubblica annonçait que les banques conseils de Prada s'étaient rapprochées de Richemont pour étudier une entrée au capital. Fortement endettée, la maison de couture italienne doit en effet près d'1,1 milliard d'euros, l'essentiel étant dû aux deux banques transalpines UniCredit et Intesa Sanpaolo.

En début de semaine, c'est cette fois le quotidien américain The New York Times qui est revenu à la charge, affirmant que Prada était entré en négociations avec Richemont en vue de lui céder une participation minoritaire, que d'aucuns évaluent à environ un tiers du capital. Avant, éventuellement, de prendre, à terme, le contrôle du propriétaire des marques Miu Miu et Church's. Or, l'affaire semble bien mal engagée.

Prada dément
D'abord, la maison de couture appartient à la créatrice Miuccia Prada et à son mari, Patrizio Bertelli, également administrateur délégué de la griffe, seuls décideurs du sort de la marque. Le site de L'Express (06/01) avance de son côté un risque de « probable incompatibilité d'humeur » entre Patrizio Bertelli et Johann Rupert, deux caractères plutôt forts.

Mais le principal obstacle à une telle opération pourrait bien être le patron de la Compagnie Financière Richemont SA. Toujours selon Lexpress.fr, qui cite une source basée à Milan, Johann Rupert ne serait pas convaincu de l'intérêt d'investir dans la mode, du moins actuellement.

Quant à Prada, il a apporté un démenti plutôt ferme. « La société dément catégoriquement la vente d'une participation à Richemont, a déclaré un porte-parole de Prada. Il n'y a aucune négociation en cours ». En attendant la prochaine rumeur...