LONDRES, 29 mai (Reuters) - Certains des plus importants actionnaires de Vodafone se disent ouverts à un rapprochement avec le câblo-opérateur américain Liberty Global , l'opérateur télécoms britannique étant, à leurs yeux, mieux placé pour négocier avec le groupe dirigé par John Malone.

Ce dernier a déclaré il y a une dizaine de jours qu'une fusion avec Vodafone représenterait une "formidable opportunité".

Ces propos avaient propulsé la semaine dernière l'action Vodafone à un pic de 14 ans.

Par le passé, lorsque que circulaient des rumeurs de rapprochement entre les deux sociétés, suivant un scénario où Vodafone rachète Liberty, le titre Vodafone avait tendance à reculer, les investisseurs craignant que le groupe britannique ne paie trop pour mettre la main sur Liberty, numéro un du câble en Europe.

"Il y a une pertinence stratégique à la combinaison des actifs", a dit à Reuters un des 10 premiers actionnaires de Vodafone.

"Et, jusqu'à la semaine dernière, les intervenants de marché partaient du principe que Vodafone était dans une position de faiblesse. Ce qui a changé avec les déclarations de John Malone, c'est que les discussions entre les deux parties puissent avoir lieu sur un pied d'égalité."

Vodafone, avec 446 millions de clients mobiles à travers le monde, a perdu du terrain face à certains concurrents ayant plus vite réagi à la tendance des consommateurs en privilégier les offres "quad-play" où l'accès haut débit à internet, la télévision, le téléphone fixe et le téléphone mobile sont regroupés dans un seul produit.

Pour rattraper son retard, Vodafone a récemment procédé à des acquisitions dans le câble en Espagne, en Allemagne et en Grande-Bretagne et investi dans la modernisation de ses réseaux.

La capitalisation boursière du deuxième opérateur mobile mondial est de 67,4 milliards de livres (94,3 milliards d'euros)au cours de clôture de jeudi contre 48,3 milliards de dollars (44,1 milliards d'euros) pour Liberty Global. (Sinead Cruise et Kate Holton, Benoit Van Overstraeten pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Vodafone Group plc, Liberty Global PLC