Paulson & Co a transmis aux autorités américaines de régulation des marchés un document relatif à l’achat en Bourse de 25 millions d’actions HP pour un montant d’un milliard de dollars. Le fonds d’investissement du milliardaire américain, dont la stratégie consiste à prendre des participations dans des sociétés en difficulté, table-t-il sur des perspectives sombres concernant le fabricant de PC ?

Pourtant HP vient d’annoncer, avec un jour d’avance, un bénéfice net de 2,3 milliards de dollars pour son 2ème trimestre fiscal (+ 5%) clos fin avril. En revanche, le chiffre d’affaires n’a progressé que de 3% sur un an, à 31,6 milliards de dollars, faisant les frais de la baisse des ventes de PC en Europe.

Vers un 3ème trimestre délicat
En investisseur avisé, John Paulson n’a pas manqué de mesurer les conséquences du séisme qui a frappé le Japon le 11 mars dernier, une catastrophe qui pèsera sur les ventes de HP sur le trimestre en cours. Le PDG de HP, Leo Apotheker, a d’ailleurs adressée aux cadres de l’entreprise un « autre trimestre difficile » et leur demande de « regarder chaque centime et de minimiser toutes les embauches ».

HP, qui ne prévoit pas d’augmentation de capital, mise sur la croissance de son activité stockage et réseaux, portée par l’essor du cloud computing, ainsi que sur l’investissement de John Paulson, pour enrayer la baisse de son titre sur le NYSE.

De son côté, le patron du fonds d’investissement Paulson & Co a également investi près de 800 millions de dollars dans Lubrizol, un chimiste racheté il y a quelques semaines par un autre baron, Warren Buffett, pour 9 milliards de dollars.