Ce dernier ressort en hausse de 10% hors effets de change, à 5,55 milliards d'euros, alors que le consensus le donnait à 5,59 milliards.

L'action perd 0,97% vers 09h50 GMT en Bourse de Francfort, dont l'indice Dax-30 cède 0,28% au même moment. L'action a gagné 13% au cours des trois derniers mois mais les traders s'inquiètent d'un ralentissement de la croissance en Europe et du partenariat avec le rappeur Kanye West, contesté pour ses propos sur l'esclavage et son soutien affiché à Donald Trump.

Adidas a dit jeudi qu'il restait attaché à la marque Yeezy créée par le chanteur devenu styliste et débauché de Nike en 2013. Le président du directoire de l'équipementier allemand, Kasper Rorsted, a dit qu'il jugeait ce partenariat très important pour la marque, encore que son impact sur les ventes soit minime car les assortiments d'articles Yeezy sont en quantité limitée.

Kasper Rorsted, président du directoire depuis 2016 et arrivé après une série d'avertissements sur résultats, insiste plus que son prédécesseur Herbert Hainer sur l'amélioration de la rentabilité d'Adidas, qui reste inférieure à celle de son principal concurrent, l'américain Nike.

Le bénéfice net trimestriel de l'équipementier sportif allemand a progressé de 17% à 542 millions d'euros, dépassant les prévisions des analystes interrogés par Reuters, qui l'attendaient à 510 millions d'euros.

Adidas a précisé que ses ventes avaient augmenté de 21% en Amérique du Nord, où il prend des parts de marché à Nike et à Under Armour, et de 26% en Chine, mais de 5% seulement en Europe occidentale.

Les ventes ont chuté de 16% en Russie - sans perspective proche de reprise en raison des sanctions contre ce pays, a dit Kasper Rorsted - et celles de Reebok ont baissé de 3%. Les ventes en ligne ont elles bondi de 27%.

Reebok, qui pâtit d'une baisse de l'engouement pour les chaussures de course à pied en particulier, a toutefois réussi à dégager de la croissance en Amérique du Nord, croissance ajustée des effets de change.

Nike avait dit en mars qu'il pensait que ses ventes ne baisseraient plus en Amérique du Nord grâce aux mesures de vente directe et au lancement de nouveaux produits.

En revanche, Under Armour projette une perte plus forte que prévu au deuxième trimestre car il investit largement dans son expansion à l'étranger.

Adidas a confirmé sa prévision d'une hausse d'environ 10% de son chiffre d'affaires en 2018, hors effets de changes, avec une marge d'exploitation comprise entre 10,3% et 10,5% contre 9,8% en 2017.

(Emma Thomasson; Bertrand Boucey et Wilfrid Exbrayat pour le service français)