"Si nous ne faisons pas d'acquisitions, une partie de ce capital sera redonné aux actionnaire sous la forme de rachat d'actions", a déclaré lors d'un entretien accordé à Reuters Laurent Mignon.

La filiale du groupe bancaire mutualiste BPCE s'est fixé un ratio de distribution de ses bénéfices à ses actionnaires supérieur ou égal à 50%.

Le groupe a également déjà indiqué que les excédents de profits engrangés au delà d'un ratio de solvabilité CET de 10,5% seraient distribués aux actionnaires.

Natixis, qui affiche environ 800 milliards d'euros sous gestion, cherche à étendre ce métier devenu un pilier stratégique du développement du groupe, notamment en raison de son profil moins risqué et moins gourmand en capital que d'autres activités, comme la tenue de marché.

Natixis a ainsi annoncé en février l'acquisition du gestionnaire français DNCA Finance, pour quelque 549 millions d'euros, et a procédé a des opérations de croissance externe dans le domaine du conseil en fusion-acquisition, lui aussi très peu consommateur de fonds propres.

Laurent Mignon, qui s'est fixé pour objectif de dégager plus de 50% de ses revenus hors de France d'ici la fin 2017, a réitéré l'intérêt de Natixis pour l'Asie et notamment la Chine, où le groupe a ouvert une succursale cette année.

"A la fin de l'année, l'Asie constituera 10% de notre activité de banque de financement et d'investissement", a-t-il dit, ajoutant que l'objectif était de porter ce chiffre à 11% en 2017.

(Lisa Jucca et Lawrence White avec Julien Ponthus pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)

par Lisa Jucca et Lawrence White