Le succès du titre n'a rien d'immérité : son activité de biens de consommation sanitaires voit ses ventes augmenter en moyenne de 20% par an, en Chine. Et l'entreprise multiplie les accords de distribution avec les groupes étrangers, tels que l'américain Hain Celestial, pour commercialiser en Chine toutes sortes de produits, comme le lait maternisé.

Mais ce qui intrigue les investisseurs, ce sont les grandes ambitions affichées par Li Ka Shing sur le marché de la pharmacie « pure et dure ». Sa filiale basée à Shanghai, MediPharma, a recruté la crème des chercheurs qui émargeaient auparavant chez Pfizer, Roche ou Amgen.

La firme multiplie les partenariats de recherche avec des groupes tels que Lilly ou Merck. Et surtout, MediPharma en serait déjà à la phase 3 des essais cliniques pour un antiulcéreux aux gigantesques perspectives commerciales.

C'est déjà une surprise de voir un groupe pharmaceutique chinois venir chasser sur les terres des groupes occidentaux. Mais Li Ka Shing n'entend pas en rester là, loin s'en faut. Non seulement s'intéresse-t-il à la médecine occidentale, mais encore tente-t-il d'introduire la pharmacopée chinoise de l'autre côté du globe.

Il vient de signer un accord sur trois ans avec l'Université de Cambridge pour étudier l'efficacité thérapeutique de plusieurs plantes utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise.

En 2010, les marchés s'attendent à une introduction en Bourse de MediPharma. A cette occasion, on pourrait bien découvrir, comme le pensent bon nombre d'analystes, que la branche santé de Li Ka Shing est encore largement sous-évaluée...