Petit rappel. Xavier Niel est le créateur d’Iliad, la maison mère de Free. Marc Simoncini s’est illustré en créant et en développant des sociétés créatives ou de loisirs sur Internet, à l’instar de Meetic. Et enfin, Jacques-Antoine Granjon est l’inventeur et le dirigeant du site d’e-commerce Vente-privée.com. Alors forcément lorsque ces trois hommes d’affaires passionnés mettent en commun leur expérience et leurs compétences les idées fusent.

Mis à part Jacques-Antoine Granjon pour qui « les études ont joué un grand rôle », nos deux barons ont réussi grâce aux opportunités qui se sont offertes à eux. Lors d’une interview accordée à Paris Match, les trois hommes expliquent leurs intentions. « L’idée de notre école est de former des jeunes qui sortent avec des connaissances utiles pour trouver un travail dans l’industrie du Web ».

Ce projet éducatif a ainsi le mérite de délivrer des enseignements qui se veulent « utiles » et qui correspondent aux besoins des entreprises et aux exigences des recruteurs. L’initiative de nos barons permettra peut-être à la France de lutter contre le défaut d’appariement qui paralyse chaque année son marché du travail. On ne compte plus, en effet, le nombre de jeunes diplômés qui ne parviennent pas à s’insérer dans le monde du travail, faute de compétences opérationnelles et d’acquis trop académiques.

Cette école de trois ans sera accessible après le bac. Les enseignements délivrés seront généralistes. Les 300 élèves sélectionnés par concours suivront des cours de marketing, de comptabilité, d’anglais, de droit de l’Internet, d’économie de l’Internet, d’informatique ou encore de gestion de projet. Les cours seront assurés par des professionnels en exercice et les élèves devront réaliser divers stages durant leur cursus.

L’EEMI fonctionnera sans aucune subvention publique. Les frais de scolarité seront compris entre 7 000 et 9 000 € par an, ce qui équivaut en moyenne aux frais d’une école de commerce post bac. Xavier Niel et Marc Simoncini cherchent encore les locaux qui abriteront ce lieu de savoir unique. Si l’école verra le jour en France, en région parisienne probablement, nos barons ambitionnent clairement de lui donner une dimension paneuropéenne. Marc Simoncini est clair à ce sujet : « Il faut créer son business en France avec une vidée internationale ».

Pauline Raud