Après deux acquisitions mineures et aussi deux cessions d'actifs, le directeur général Mario Greco a tenu à souligner que la stratégie du cinquième assureur européen ne reposait pas sur la croissance externe.

"On n'essaye pas de combler des trous", a-t-il dit aux journalistes lors d'une conférence téléphonique sur les résultats. "D'un point de vue stratégique, nous n'avons pas besoin d'acquérir ou de céder des activités. On le fait juste quand cela semble bien nous convenir."

Le ratio de solvabilité mesuré par les normes suisses a atteint 134% à fin juin, en hausse de neuf points depuis le début de l'année et bien au-dessus de la zone cible de 100-120%.

"La capitalisation du groupe est à présent bien au-dessus de ses propres objectifs et on note qu'il a été récemment cité comme pouvant être potentiellement intéressé par les activités d'assurance-vie et de gestion d'actifs d'ANZ, qui pourraient valoir plus de trois milliards de dollars (2,6 milliards d'euros)", écrit dans une note Daniel Bischof, analyste chez Baader Helvea.

Mario Greco s'est refusé à commenter sur des opérations en particulier. Il a en revanche indiqué que l'amélioration des bénéfices et les niveaux élevés de capitaux permettaient au groupe de confirmer son objectif d'une augmentation des dividendes dans le temps.

En novembre, Zurich Insurance avait revu en hausse son objectif d'économies nettes à 1,5 milliard de dollars d'ici 2019, en prenant pour base l'année 2015, tout en révisant à la baisse l'objectif de rendement des fonds propres afin de le ramener à un niveau atteignable.

Le groupe a précisé jeudi avoir réduit ses coûts de 550 millions de dollars à ce stade et il a ajouté que la réorganisation de son pôle IARD progressait.

L'action grignote 0,07% à 293,50 francs sur le marché suisse vers 10h00 GMT.

Zurich a fait état d'un résultat net de 896 millions de dollars (764 millions d'euros) au deuxième trimestre, supérieur aux estimations les plus optimistes des analystes interrogés par Reuters, qui tablaient en moyenne sur 790 millions.

Le concurrent allemand Allianz a annoncé la semaine dernière une hausse de 22,9% de son bénéfice d'exploitation au deuxième trimestre, à 2,9 milliards d'euros, avec une amélioration de ses performances dans tous ses segments d'activité.

(Brenna Hughes Neghaiwi, Véronique Tison pour le service français)