Le groupe minier, qui emploie environ 151.200 personnes au niveau mondial, devrait annoncer ces suppressions d'emplois, qui toucheront des milliers d'employés, lors de la publication de ses résultats du premier semestre le 24 juillet, précise-t-on.

"Je peux confirmer qu'au niveau du groupe il y a des réductions d'effectifs importantes en préparation", a dit une source proche de la société.

"Ils envisagent une baisse des effectifs d'environ 20% au niveau du groupe et de nouvelles restructurations dans toutes les divisions", a ajouté une deuxième source.

Anglo American a refusé de commenter ces informations.

Ces éventuelles réductions d'effectifs reflètent l'obligation dans laquelle se trouve le directeur général d'Anglo American, Mark Cutifani, d'accentuer ses efforts de restructuration, commencés il y a un peu plus d'un an, certains investisseurs se plaignant que le plan perd en efficacité.

Le patron du groupe cherche à améliorer la rentabilité des opérations minières et à vendre les actifs moins rentables du groupe, dont les résultats ont souvent été à la traîne par rapport à ceux de ses concurrents ces dix dernières années.

Mais les plans de restructuration engagés ont coïncidé avec la baisse des cours des métaux, notamment du minerai de fer et du cuivre qui représentent, respectivement, près de la moitié et environ le quart des résultats d'Anglo American.

Le titre gagne 2,1% vers 14h15 GMT, deuxième plus forte hausse en Bourse de Londres, derrière BP qui s'adjuge 4,44% après un accord avec les autorités américaines sur la marée noire de 2010.

Mark Cutifani a annoncé en décembre qu'il souhaitait supprimer environ 60.000 postes d'ici 2017 par rapport au niveau de ses effectifs en 2013, à 102.000, dans le cadre d'une vaste réorganisation des activités du groupe.

(Silvia Antinioli, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Bertrand Boucey)