ROME - Le Mouvement 5 étoiles (M5S) et la Ligue ont proposé hier au président italien Sergio Mattarella de nommer Giuseppe Conte, un professeur de droit de 54 ans peu connu du grand public, à la tête du gouvernement de coalition qu'ils ont convenu de former.

Plutôt que de valider immédiatement leur choix et mettre fin à la crise provoquée par les élections du 4 mars, qui n'ont donné aucune majorité parlementaire, le chef de l'Etat a souhaité consulter au préalable les présidents des deux chambres du Parlement.

Les contestataires du M5S et la Ligue, formation d'extrême droite, ont fait valider ce week-end à leurs adhérents leur "contrat" de gouvernement, qui prévoit entre autres des allégements fiscaux de plusieurs milliards d'euros, une augmentation des dépenses publiques en faveur des plus défavorisés et l'abandon d'une réforme des retraites impopulaire, autant de mesures qui inquiètent les marchés.

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WASHINGTON - Les Etats-Unis vont imposer les sanctions "les plus dures de l'Histoire" à l'Iran, a hier annoncé le secrétaire d'Etat Mike Pompeo.

S'adressant directement aux dirigeants iraniens, le chef de la diplomatie américaine a dressé une liste de 12 conditions que la République islamique devra remplir si elle veut bénéficier d'un allègement du régime de sanctions. Parmi ces conditions figure son retrait intégral du champ de bataille syrien.

Selon Mike Pompeo, l'accord conclu en 2015 sur le programme nucléaire iranien, et dont les Etats-Unis se sont désengagés, met le monde en péril de par les défauts qu'il contient. Il ne sera pas renégocié par les Américains, a-t-il dit.

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WASHINGTON - Donald Trump a demandé hier au gouvernement du Venezuela d'"organiser des élections libres et équitables" au lendemain de la réélection contestée de Nicolas Maduro à la présidence du pays.

"Nous appelons le régime de Maduro à rétablir la démocratie (...) et mettre fin à la répression et à la privation économique du peuple vénézuélien", a déclaré le président américain dans un communiqué, après avoir ordonné la mise en oeuvre d'une nouvelle série de sanctions dans les secteurs pétrolier et financiers.

Avant même l'annonce des résultats du scrutin, les Etats-Unis avaient déclaré dimanche qu'ils ne reconnaîtraient pas l'issue de l'élection présidentielle vénézuélienne.

Le principal concurrent du président sortant a dénoncé des irrégularités et refusé de reconnaître le résultat du scrutin.

L'Union européenne et certains pays latino-américains ont déclaré à plusieurs reprises avant le scrutin que les conditions dans lesquelles il se tiendrait étaient iniques.

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LA HAVANE - L'une des trois rescapées de l'accident d'un Boeing 737 qui s'est écrasé peu après son décollage de La Havane, vendredi, est décédée à l'hôpital des suites de ses blessures, portant le bilan de la catastrophe à 111 victimes, a annoncé aujourd'hui la télévision publique cubaine.

Les deux autres survivantes de la catastrophe aérienne, la plus meurtrière à Cuba depuis près de 30 ans, se trouvent dans un état critique, a-t-elle précisé.

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BUJUMBURA - Près des trois quarts des électeurs burundais ont approuvé hier par référendum une réforme constitutionnelle qui permettra au président Pierre Nkurunziza de se maintenir au pouvoir jusqu'en 2034.

La commission électorale a annoncé que la réforme constitutionnelle soumise au vote des Burundais jeudi dernier avait été approuvée par 73% des votants, autorisant le chef de l'Etat en exercice à briguer deux nouveaux mandats dès 2020.

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MADRID - Le gouvernement espagnol a reconnu hier les pouvoirs du président nouvellement élu de Catalogne Quim Torra mais a refusé de valider la composition de l'exécutif régional, prolongeant de fait la tutelle de Madrid sur la région.

Quim Torra, élu lundi dernier à la présidence de la Généralité, a annoncé samedi la composition de son cabinet au sein duquel figurent quatre hommes en détention provisoire ou en exil à Bruxelles.

Le gouvernement de Mariano Rajoy, qui a placé la Catalogne sous tutelle après la proclamation d'indépendance du 27 octobre dernier, s'est indigné de la présence des personnalités en question, parlant d'une provocation.

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BRUXELLES - Mark Zuckerberg, fondateur et PDG de Facebook, répondra aujourd'hui à Bruxelles aux questions des députés européens sur la captation des données personnelles de 87 millions d'utilisateurs de la plate-forme.

Facebook est très critiqué depuis les révélations, mi-mars, de l'utilisation des données de 87 millions de ses utilisateurs obtenues de manière inappropriée par la firme de marketing politique Cambridge Analytica, qui a notamment travaillé sur la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016.

Mark Zuckerberg sera par ailleurs reçu demain à l'Elysée, en compagnie d'autres dirigeants d'entreprises du secteur high tech, par le président français Emmanuel Macron.

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PARIS - Les agents de la fonction publique sont appelés aujourd'hui à la grève et à la mobilisation pour dénoncer les réformes en cours et défendre leur pouvoir d'achat.

Cette troisième journée de mobilisation des fonctionnaires depuis le début du quinquennat est marquée par un appel unitaire des neufs organisations syndicales, comme la première journée d'action, le 10 octobre dernier. Dans l'intervalle, la CFDT et l'Unsa s'étaient abstenues lors de la mobilisation du 22 mars.

Les syndicats dénoncent la réforme du gouvernement qui prévoit la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires sur le quinquennat, un recours accru aux contractuels, la fusion de certaines instances de représentation du personnel, la mise en place d'une rémunération au mérite ou encore l'introduction d'un plan de départs volontaires.

"Nous ne remettrons pas en cause le statut des fonctionnaires", a déclaré dans un entretien publié hier dans Libération le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics, Olivier Dussop, en évoquant "des ajustements, une modernisation, mais pas de remise en cause".

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PARIS - Le gouvernement prévoirait la reprise d'environ 35 milliards des 47 milliards d'euros de dette de SNCF Réseau en deux temps - 2020 puis 2022, selon un article publié hier sur le site des Echos.

Edouard Philippe, qui a évoqué au début du mois la reprise d'une partie "substantielle" de cette dette, doit recevoir successivement vendredi à Matignon les syndicats de cheminots pour leur préciser les modalités retenues pour cette opération.

La reprise au moins partielle de la dette figurait parmi les revendications des syndicats, qui mèneront demain et jeudi le onzième épisode de la grève en pointillé entamée le 3 avril et programmée jusqu'au 28 juin.

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PARIS - Emmanuel Macron, qui présente aujourd'hui les grandes lignes de sa politique en faveur des quartiers prioritaires en France, devrait notamment annoncer une mesure visant à garantir 30.000 stages de troisième par an aux collégiens de ces territoires.

Il ne s'agira pas d'un énième "plan à plusieurs milliards d'euros" mais d'un "point d'étape non conclusif" visant à mettre la "priorité sur l'humain" avec l'engagement de toutes les parties prenantes, a fait savoir l'Elysée.

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PARIS - Les députés entament aujourd'hui l'examen en séance publique du projet de loi agriculture et alimentation conçu pour assurer une meilleure rémunération aux producteurs, un texte aux objectifs a priori consensuels et pourtant à l'origine d'âpres débats.

Issu des états généraux de l'alimentation organisés en 2017, ce projet inclut une série de mesures hétéroclites portant sur la maltraitance des animaux, les plats dans les cantines, l'usage des produits phytosanitaires ou le gaspillage.

Preuve des controverses qu'il suscite : les députés de tous bords, majorité comprise, ont déposé 2.627 amendements, le tout à examiner en une semaine.