Le groupe publicitaire Publicis (PUB.FR) a dépassé les attentes au deuxième trimestre en dégageant une croissance organique de 2,7% de son revenu, mais a averti que les prochains mois seraient "plus difficiles" à la suite des pertes de contrats intervenues l'année dernière.

"Nous avons réussi à répondre de manière intelligente aux besoins des annonceurs, mais nous attendons le troisième trimestre avec un peu d'appréhension", a déclaré le président du directoire de Publicis, Maurice Lévy, lors d'un point presse. "La croissance organique sera faible mais positive au troisième trimestre", a ajouté le dirigeant de 74 ans, dont le successeur à la tête du groupe sera désigné "probablement entre décembre et janvier ou février" prochains, a-t-il indiqué.

Pénalisé par des effets de change négatifs, le revenu du groupe s'est inscrit en hausse de 0,9% au trimestre écoulé, à 2,46 milliards d'euros. L'activité a été soutenue par une croissance à changes et périmètre constants de 7,3% en Europe et de 5,5% en Asie. En Amérique du Nord, l'activité s'est en revanche contractée de 0,1%.

Les analystes prévoyaient en moyenne un revenu stable de 2,44 milliards d'euros au deuxième trimestre et une croissance organique de 1%, selon Factset.

Sur l'ensemble du premier semestre, Publicis a vu son résultat net augmenter de 5%, à 381 millions d'euros, sous l'effet de la progression des revenus. La marge opérationnelle a également progressé de 5%, à 619 millions d'euros.

Le revenu du semestre a crû de 4,6%, à 4,75 milliards d'euros.

Le groupe a perdu d'importants budgets d'annonceurs publicitaires en 2015, comme ceux de Procter & Gamble et Coca-Cola aux Etats-Unis, passés à la concurrence lors de leur remise en jeu.

Pour l'ensemble de l'année, Publicis maintient sa prévision, non chiffrée, d'une hausse de ses résultats, avant une accélération attendue en 2017 sous l'effet de son plan de réorganisation interne.

Maurice Lévy a par ailleurs relativisé les répercussions du Brexit sur le marché publicitaire. "Pour l'instant il ne s'est rien passé", mise à part la dépréciation de la livre sterling, a-t-il indiqué, en jugeant difficile de prévoir les retombées à plus long terme du référendum du 23 juin. "Il peut y avoir une dégradation, mais je ne vois pas de chute brutale" de l'économie britannique, a-t-il estimé.

-Thomas Varela, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 72; thomas.varela@wsj.com ed: VLV

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