La direction des grandes entreprises du fisc algérien, qui a examiné les comptes de la filiale algérienne d'Orascom Telecom Holding (OTH) sur les dernières années, a relevé quelques anomalies.

Selon les comptes de ses exercices 2005, 2006 et 2007, les revenus d'Orascom Telecom seraient supérieurs à ceux déclarés. L'opérateur, à qui le fisc réclame 596,6 millions de dollars, ne se serait en outre pas acquitté de certains impôts et taxes obligatoires.

L'opérateur égyptien se défend de toute fraude fiscale et rappelle que son bilan fait l'objet d'un double contrôle, exercé par les auditeurs internationaux et leurs homologues locaux. Orascom a même déterminé ce qui aurait selon lui induit les autorités algériennes en erreur : le fisc n'aurait pas tenu compte des textes de loi algériennes sur les investissements et les exonérations qu'ils permettent de déduire.

Le groupe invoque également les accords algéro-égyptiens sur la protection des investissements. OTH entend bien se défendre et annonce son intention d'entamer les procédures légales pour défendre ses intérêts et sa réputation.

Orascom évacue ses cadres d'Algérie
Naguib Sawiris, qui vient de prendre ses fonctions de président exécutif d'Orascom Telecom Algérie, se serait bien passé de ces menaces de redressement. Le groupe fait en effet les frais des tensions politico-sportives ayant entouré la double confrontation footballistique Algérie - Égypte dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2010.

À la suite de ces débordements, Orascom a décidé de rapatrier tous ses cadres travaillant sur le site algérien de Djezzy. Selon TSA-algerie.com, cette évacuation est une première depuis qu'Orascom s'est implanté en Algérie, en 2002.