Le principe de l'accord repose sur la poursuite du partenariat entre les deux entreprises, à l'exception notoire du dispositif d'options contenu dans l'ancien pacte actionnarial. Or, c'est précisément ce point qui opposait France Télécom et Orascom Telecom. Cette ancienne clause prévoyait la possibilité pour l'une des deux parties de racheter la participation de l'autre en cas de désaccord sur la stratégie d'ECMS, qui commercialise ses produits sous la marque Mobinil.

L'accord noué prévoit qu'aucune partie ne devra transférer à l'autre des actions détenues dans Mobinil ou dans ECMS. De son côté, Orascom ne pourra pas détenir, directement ou indirectement ou de concert une participation dans ECMS de plus de 20% du capital. Orascom cède en outre le fournisseur d'accès à Internet Linkdotnet.

Le directeur général de France Télécom, Stéphane Richard, se dit « fier que France Télécom et Naguib Sawiris puissent contribuer ensemble au développement des télécommunications et des technologies de l'information en Égypte ». De son côté, le milliardaire égyptien « remercie Stéphane Richard, qui a su résoudre au mieux le différend » qui les opposait.

La paix a un prix
À propos de l'indemnité de 300 millions d'euros que France Télécom versera à Orascom lors de l'entrée en vigueur du pacte d'actionnaires modifié, Stéphane Richard explique, dans un entretien accordé à La Tribune (12/05) : « C'est d'abord le prix de la paix. » Et de préciser : « c'est une indemnité transactionnelle pour solder tous les contentieux ouverts devant de nombreuses juridictions. »