Naguib Sawiris semble avoir renoncé à s'implanter en France
Par La Rédaction
Il ne l'a jamais caché : le patron de l'opérateur Egyptien Orascom Telecom cherchait depuis près de deux ans à s'implanter sur le marché Français. Candidat à la quatrième licence 3G ou rapprochement avec Bouygues Télécom, l'été dernier, Naguib Sawiris ne souhaitait fermer aucune porte. Aujourd'hui pourtant, il paraît avoir abandonné chacune des pistes envisagées.
Interrogé en juillet dernier par Le Figaro au sujet de ses velléités d'investissement en France, le milliardaire de 55 ans manifestait l'enthousiasme de ceux qui pensent que la volonté suffit à déplacer les montagnes. Envisageant tantôt une candidature à l'obtention de la quatrième licence 3G et tantôt un rapprochement avec Bouygues Télécom, le partenaire « idéal ».
Des contacts avaient même été pris avec le groupe Iliad, maison mère de Free, dirigée par Xaviel Niel.
Bien qu'il n'ait pas pour autant délaissé l'Europe (il a racheté l'Italien Wind et le Grec Wind Hellas), le fils d'Onsi Sawiris émet désormais des réserves quant à ses chances de pénétrer le marché Français.
Il l'a d'ailleurs répété dans un entretien accordé cette semaine au journal La Tribune. « On pourrait dire, comme dans la Bible, qu'il est plus facile de faire passer un chameau dans le chas d'une aiguille que d'entrer sur le marché (Français ndlr) (...) La France est une économie très protégée, et c'est un euphémisme ».
En définitive, aucune discussion n'a été entamée avec le groupe de Martin Bouygues, qui a récemment déclaré que « la vente de Bouygues Télécom (n'était) pas à l'ordre du jour » ; et Naguib Sawiris a écarté l'hypothèse d'être candidat pour la quatrième licence 3G.
« Sur la quatrième licence, le climat et les conditions n'étaient pas favorables. Il y avait trois problèmes : le déploiement des antennes n'était pas assuré, le prix n'était pas bon marché et la déclaration de M.Sarkozy n'était pas encourageante ».
En réponse à la question du journaliste de La Tribune, qui lui demandait s'il lui semblait possible d'entrer sur le marché Français, Naguib Sawiris a déclaré : « Impossible, on ne sait jamais, Dieu a ses propres voies ! Je ne vois aucune opportunité actuellement en France. Peut-être que je pourrai m'implanter en France un jour, à la faveur d'un mouvement de consolidation ».
L'ardeur estivale s'est donc sensiblement estompée.