(Actualisé avec communiqué, références à GVT, filiale brésilienne de Vivendi)

MILAN, 6 décembre (Reuters) - Telecom Italia a rejeté jeudi une proposition formulée par l'homme d'affaires égyptien Naguib Sawiris qui souhaitait investir 3 milliards d'euros dans l'opérateur télécoms italien.

Dans un communiqué, la compagnie explique que son conseil d'administration n'a pas l'intention de poursuivre ses discussions avec Naguib Sawiris.

Naguib Sawiris s'était dit prêt fin novembre à redynamiser Telecom Italia et à piloter le développément des activités de l'opérateur télécoms au Brésil sous réserve que les actionnaires du groupe réservent un bon accueil à sa proposition d'une augmentation de capital de trois milliards d'euros.

Via cette opération, l'homme d'affaires égyptien aurait été susceptible de devenir le premier actionnaire de l'entreprise, lourdement endettée.

Au terme d'une séance, qui a aura duré huit heures, le conseil d'administration a indiqué jeudi songer à céder une participation dans son réseau à la caisse italienne des dépôts et consignations (CDP).

Certains actionnaires sont en faveur d'une scission du réseau de téléphonie fixe de Telecom Italia, estimant qu'une telle opération permettrait de lever d'importantes sommes nécessaires au désendettement du groupe.

Le gouvernement italien est également en faveur d'une scission - Telecom Italia est en discussion avec un fonds d'investissement public au sujet d'une telle éventualité - au nom d'une nécessaire modernisation des infrastructures internet en piteux état de la quatrième économie européenne.

Dans son communiqué, Telecom Italia ne fait pas mention d'une décision sur un développement de ses activités au Brésil, un marché qui s'est avéré très juteux ces dernières années et où le français Vivendi détient une filiale, GVT, dont il entend de séparer dans le cadre d'une stratégie de recentrage de ses activités.

Fin novembre, des sources avaient déclaré à Reuters que Vivendi étudiait quatre offres préliminaires, toutes supérieures à six milliards d'euros, pour la cession de GVT, sa filiale brésilienne de télécoms. (voir )

Telecom Italia ne faisait pas partie des groupes concernés et on attendait le conseil d'administration de jeudi pour savoir s'il a l'intention ou non de lancer une offensive dans le pays le plus peuplé d'Amérique latine. (Danilo Masoni, Nicolas Delame pour le service français)