Quatrième constructeur automobile japonais, Suzuki contrôle environ 30% du marché local des "mini-véhicules", les voiturettes d'une puissance de moins de 660cc qui bénéficient d'un régime fiscal avantageux dans le pays.

La consommation des véhicules est surveillée de près depuis que Mitsubishi a révélé le mois dernier avoir falsifié les mesures de certains de ses mini-véhicules.

A la suite de cette affaire, le ministère japonais des Transports a ordonné à tous les constructeurs du pays de lui soumettre d'ici mercredi de nouvelles données sur la consommation de l'ensemble de leurs modèles.

Suzuki a précisé que 2,1 millions de véhicules, de 16 modèles différents, étaient concernés mais son directeur général, Osamu Suzuki, a déclaré à la presse que ses salariés n'avaient pas intentionnellement utilisé des données erronées.

Il a expliqué avoir utilisé, pour mesurer la consommation de ces modèles, des méthodes différentes des normes établies par les autorités de l'archipel.

Les différences de consommation ne concernent pas les véhicules de la marque Suzuki vendus à l'étranger, a-t-il ajouté.

"L'entreprise présente ses excuses pour le fait que nous n'ayons pas suivi les règles fixées par le pays", a-t-il dit.

En Bourse, l'action Suzuki a fini en baisse de 9,37% à 2.613 yens mercredi, après avoir cédé en séance jusqu'à 15% et touché son plus bas niveau depuis novembre 2013.

Le constructeur a précisé avoir l'intention de poursuivre la vente de ses modèles, les nouvelles mesures de consommation n'étant pas très différentes de celles publiées auparavant. Il a ajouté ne pas s'attendre à ce que l'affaire ait un impact sur ses résultats financiers dans l'immédiat.

L'affaire a été beaucoup plus coûteuse pour Mitsubishi Motors, qui a accepté de céder à Nissan un tiers de son capital et le contrôle de fait de toutes ses activités après le scandale et qui a annoncé mercredi la démission de son président, Tetsuro Aikawa, qui a assumé la responsabilité de l'affaire.

En Bourse, le titre Mitsubishi, fortement secoué lors du scandale le mois dernier, a fini mercredi à 556 yens, en hausse de 3,93%.

(avec Chris Gallagher, Chang-Ran Kim et Maki Shiraki, Véronique Tison et Marc Angrand pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

par Minami Funakoshi