Patrick Partouche [Groupe Partouche] et consorts menacés par une nouvelle taxe
Les idées de génie se succèdent à une cadence effrénée, et MM. Partouche, Desseigne et consorts ne peuvent que s’en inquiéter ! Après la suppression de la publicité sur les chaînes publiques est venue l’heure de chercher une manière de compenser les 800 millions d’euros de recettes afférentes. Au bas mot, car il faudra aussi financer des émissions pour compléter les « trous » laissés par les plages de pub. Des idées de taxes ont alors germé : sur les chaînes privées, les télécommunications, et maintenant... sur les jeux d’argent. Au nom de la vertu, bien évidemment.
Pubs en moins, coûts en plus
Mais même en mettant toutes ces taxes additionnelles bout à bout, difficile de compenser les besoins de France Télévisions : pour compenser 800 M€ de recettes de pub en moins et les programmes à ajouter, FT estime avoir besoin de 1,2 milliard d’euros.
Ses concurrents, eux, ont fait savoir que 650 millions seraient bien suffisants, ce qui est significatif d’un certain état d’esprit... Toujours selon le Canard, le ministère des Finances, lui, penche pour... plus du double de cette dernière somme ! Les taxes ne suffisant pas, et puisqu’il n’est pas question d’augmenter la redevance, il ne restait pas 36 solutions : ajouter une nouvelle taxe aux nouvelles taxes.
Idées géniales et plateaux-télé
Selon le Point, c’est Thierry Ardisson, animateur-producteur d’émissions de télé de son état, que provient la dernière trouvaille (nous citons la citation) : « taxer le vice pour financer la vertu ». Voilà une formulation toujours plus élégante que « chercher de l’argent par n’importe quel moyen pour boucher les trous »...
Ainsi, l’idée serait de taxer les jeux d’argent (lotos, casinos, PMU, etc) pour financer la télé publique aurait-elle été soufflée par Thierry Ardisson à Alain Minc, qui « aurait opiné ». Qu’en pense donc Jacques Attali ?
Selon le Point, en se basant sur les chiffres d’affaires de la Française des jeux (9 milliards d’euros), du PMU (autant, selon le Point), du groupe de Patrick Partouche [Groupe Partouche] (500 millions) et du groupe de Dominique Desseigne [Lucien Barrière] (300 millions), voilà une « assiette fiscale ‘jeux’ » de 20 milliards d’euros environ. Selon le Point, si on y ajoute les autres secteurs indiqués, cette base taxable passe à 90 milliards.
Et le Point.fr de conclure que plus la base taxable est large, moins le prélèvement est douloureux. Certes, mais bon courage quand même à ceux qui devront calculer cette taxe, puis la mettre en recouvrement...