"Je suis vigilant pour l'emploi, il y a plus de 10.000 emplois concernés" en France, a-t-il dit lors du Grand Rendez-Vous Europe1-CNews-Les Echos.

"En même temps, je pense qu'il ne faut pas céder au catastrophisme sur ce modèle d'endettement" du groupe, qui alimente les craintes des marchés financiers depuis la publication de résultats trimestriels décevants début novembre.

L'action Altice, un groupe bâti à coups d'acquisitions financées par endettement, a perdu près de 50% en deux semaines en bourse, sa capitalisation tombant à 11 milliards d'euros face à une dette qui atteignait 49,6 milliards à fin septembre.

Bruno Le Maire a estimé que les décisions annoncées par Patrick Drahi, un changement de direction pour Altice et un recentrage sur une stratégie industrielle au détriment de nouvelles acquisitions, étaient "courageuses".

"Je pense que c'est une bonne chose. Je rappelle également que la maturité de la dette d'Altice est de six ans. Ça laisse du temps (...) donc je suis vigilant sur l'emploi, mais je pense que ce serait un erreur de céder au catastrophisme ambiant sur Altice".

(Yann Le Guernigou, édité par Jean-Philippe Lefief)