Si les comptes semestriels de Total sont toujours marqués par la baisse du prix du pétrole sur un an, le rebond enregistré par le baril depuis fin janvier se fait cependant sentir. Et les profits publiés dépassent les attentes. La 'major' pétro-gazière française souligne aussi la croissance soutenue de ses extractions d'hydrocarbures (+ 5% au 2e trimestre). En outre son PDG, Patrick Pouyanné, annonce que l'objectif d'économies pour l'année 2016, soit 2,4 milliards de dollars, sera dépassé. En attendant, le coupon trimestriel reste inchangé, à 0,61 euro.

En ligne avec les prix du pétrole, le CA de la 'major' pétro-gazière a plié de 20% sur le semestre à 70 milliards de dollars, baisse qui était toujours de 17% au seul 2e trimestre (T2). En effet, le cours moyen du baril de Brent sur le semestre est de 39,8 dollars (- 31% sur un an), mais de 45,6 dollars au T2 (- 26%).

Du côté de la production, élément clé dans le secteur, Total a extrait au S1 une moyenne de 2,452 millions de barils d'équivalent-pétrole/jour, soit 4% de plus qu'un an plus tôt. Au T2, ce chiffre était de 2,424 millions de barils/jour, soit + 5%. Sur les deux périodes, l'extraction de gaz (+ 6% au S1, + 9% au T2) a été plus dynamique que les liquides, ce qui comprend le pétrole.

Du côté du compte d'exploitation, ce que le groupe appelle le 'résultat opérationnel net ajusté des secteurs' dégringole de 28% sur le semestre à 4,4 milliards, surtout en raison de la branche Amont (- 44% à 1,6 milliard) alors que le Raffinage-Chimie résiste mieux (- 12% à 2,1 milliards de dollars).

Au final, le bénéfice net ajusté de la première moitié de l'exercice recule de 33% à 3,8 milliards de dollars (1,58 dollar par action ou 1,41 euro). La tendance est à peine meilleure au T2 (- 30% à 2,2 milliards de dollars, soit 0,90 dollar par action), mais ce chiffre dépasse les anticipations du marché.

Total précise que le rapport de son endettement net sur ses fonds propres s'établit à 30% à fin juin.

Enfin, le dividende trimestriel sera maintenu à 0,61 euro par action et sera payable en janvier 2017.

Du côté du cash flow opérationnel, un recul de 48% est enregistré sur le semestre à 4,8 milliards de dollars, soit 2,9 milliards au T2 (- 39%). L'investissement recule encore de plus de 20%, à 8,7 milliards sur le semestre pour les investissement organiques, attendus sur l'année entre 18 et 19 milliards.

Commentant ces chiffres, le PDG Patrick Pouyanné souligne qu'entre le 1er et le 2e trimestre 2016, grâce notamment au rebond du Brent, le bénéfice net ajusté a progressé de 33%. Il met aussi en avant la hausse de la production et évoque la récente prise de participation de 30% dans la concession qatarienne d'Al-Shaheen, qualifié de nouveau de 'succès majeur'.

M. Pouyanné ajoute que l'objectif 2016 d'économies de 2,4 milliards de dollars 'sera dépassé'.


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