Dans l’ouvrage Intitulé « Idea Man : A Memoir by the Cofounder of Microsoft », dont la sortie est annoncée pour le 17 avril, Paul Allen écorne l’image de généreux philanthrope que véhicule Bill Gates au travers de sa fondation Bill & Melinda Gates.

1975. Au moment de fonder Microsoft avec Paul Allen, Bill Gates aurait exigé 60% des parts, un vœu que Paul Allen se résout à accepter malgré son désaccord. Selon lui, les deux hommes ayant apporté une contribution équivalente, le capital devrait être réparti à 50/50. « Mon partenaire [Bill Gates] voulait s’octroyer la plus grande part du gâteau et la conserver, or c’était quelque chose que je ne pouvais pas accepter », écrit Paul Allen dans un extrait de ses mémoires.

Quelques années plus tard, en 1982, Paul Allen raconte comment il surprit une conversation entre Bill Gates et Steve Ballmer, actuel PDG de Microsoft. L’homme le plus riche du monde se serait plaint du rendement de son acolyte, qu’il jugea insuffisant. S’appuyant sur ce présumé manque de productivité, Bill Gates et Steve Ballmer auraient cherché à diluer la participation de Paul Allen en s’accordant des options d’achat d’actions, ainsi qu’à d’autres actionnaires.

Allen refuse de vendre ses actions Microsoft à Bill Gates
« Je pensais que notre partenariat était basé sur l’équité, mais maintenant je vois que Bill privilégiait son intérêt personnel à toute autre considération », accuse Paul Allen. En 1983, ce dernier tombe gravement malade. Atteint de la maladie de Hodgkin, il est contraint de se mettre quelques temps en retrait, avant de quitter le groupe.

Au départ de son ami d’enfance, Bill Gates lui demande de lui revendre ses parts dans Microsoft, mais cette fois, Paul Allen résiste et refuse. Il s’en explique aujourd’hui dans son livre : « J’avais contribué au démarrage de l’entreprise et j’étais encore un membre actif du management, même si j’étais limité par ma maladie, et mon partenaire et mon collègue essayaient de m’arnaquer. » Et Paul Allen d’enfoncer ; « C’était de l’opportunisme mercenaire, ni plus ni moins. »

Paul Allen fut bien avisé de conserver ses parts dans Microsoft : il est aujourd’hui à la tête d’une fortune estimée à 13 milliards de dollars.