Qualcomm ne juge pas crédible le projet de Paul Jacobs qui continue de siéger au conseil d'administration du groupe américain après en avoir quitté la présidence la semaine dernière, ont toutefois dit les sources.

L'ancien président de Qualcomm a discuté avec plusieurs sociétés d'investissement, dont Vision Funds, le fonds créé par le conglomérat japonais SoftBank Group, mais il n'a pas encore réussi à obtenir le financement nécessaire, ont ajouté les sources.

Paul Jacobs veut réaliser le plus important LBO (rachat d'entreprise avec effet de levier) de l'histoire, trois fois plus gros que le rachat en 2007, pour 45 milliards de dollars, par des fonds d'investissement de la compagnie d'électricité texane Energy Future Holdings, qui a déposé le bilan en 2014.

Comme SoftBank est propriétaire du concepteur britannique de puces ARM Holdings, cela pourrait compliquer son éventuelle association avec Paul Jacobs, selon les sources, d'autant que Qualcomm a investi dans Vision Fund.

Une opération avec SoftBank pourrait également nécessiter l'approbation du Comité des investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS). Ce dernier a émis un avis défavorable au rachat pour 117 milliards de dollars (94,9 milliards d'euros) de Qualcomm par Broadcom avant que le président américain ne signe en début de semaine un décret interdisant l'opération.

Qualcomm a refusé de s'exprimer sur le sujet, tandis que Paul Jacobs et SoftBank n'ont pas pu être contactés dans l'immédiat. L'information avait été initialement rapportée par le Financial Times.

(Ismail Shakil à Bangalore, Véronique Tison et Claude Chendjou pour le service français)

par Greg Roumeliotis