FRANCFORT/MADRID, 23 février (Reuters) - Le groupe énergétique allemand Innogy a démenti vendredi les affirmations du magazine Der Spiegel selon lesquelles son conseil de surveillance pourrait discuter d'une éventuelle vente à ses concurrents Iberdrola ou Enel lors de sa prochaine réunion en mars.

D'après Der Spiegel, le conseil de surveillance va étudier ce scénario, parmi d'autres options, telles que la poursuite de la stratégie de développement élaborée par l'ancien président du directoire Peter Terium.

Ce dernier a quitté le groupe en décembre, quelques jours après un avertissement sur les résultats qui a plombé son titre et celui de sa maison mère RWE.

"Contrairement aux affirmations du Spiegel, il n'y aura aucune discussion sur un scénario en lien avec la vente du groupe lors de la réunion du conseil de surveillance d'Innogy le 6 mars", déclare l'entreprise dans un communiqué

Des sources ont rapporté l'an dernier à Reuters qu'Engie et l'italien Enel avaient discuté avec Innogy, dont la capitalisation s'élève à 17,4 milliards d'euros, et que l'espagnol Iberdrola étudiait d'éventuelles acquisitions en Europe.

Peter Terium avait démenti toute discussion avec le groupe français.

Der Spiegel a rapporté que le conseil de surveillance pourrait décider de céder certains actifs achetés sous l'ère de Peter Terium et approuver un programme de réductions de coûts pour le reste du groupe, dont RWE détient 76,8%.

"Le conseil de surveillance a souligné la nécessité de se concentrer davantage sur la maîtrise des coûts et la stratégie de croissance et d'investissement. Ce sont les questions qui seront évoquées lors du prochain conseil de surveillance", ajoute Innogy.

Iberdrola s'est refusé à tout commentaire.

Le directeur général d'Enel, Francesco Starace, a dit en novembre ne pas être intéressé par Innogy. (Christoph Steitz et Jose Elias Rodriguez Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Enel, Engie, Iberdrola, innogy SE, RWE