Le producteur d'électricité prévoit de mettre sur le marché environ 10% du capital de la nouvelle filiale fin 2016 dans le cadre d'une offre publique de vente couplée à une augmentation de capital, précise-t-il dans un communiqué.

Deux sources proches du dossier avaient auparavant déclaré à Reuters que RWE envisageait une telle scission.

Le projet élaboré par le directoire sera soumis au conseil de surveillance prévu le 11 décembre, précise le communiqué, ajoutant que RWE a vocation à rester majoritaire au capital de la filiale, qui devrait afficher un chiffre d'affaires de plus de 40 milliards d'euros.

Cette scission doit permettre à RWE de se concentrer sur la production et le négoce d'électricité, poursuit-il.

A la Bourse de Francfort, l'action RWE était en hausse de 5,05% à 11,44 euros à 12h15 GMT.

En se lançant dans un tel projet de scission, RWE emboîte le pas à son grand concurrent E.ON, qui a annoncé l'an dernier vouloir scinder ses centrales électriques, ses activités de négoce d'électricité et celles de pétrole et de gaz au sein d'une nouvelle filiale, Uniper.

Cette annonce a mis sous pression le président du directoire de RWE, Peter Terium, d'autant que l'action RWE a perdu plus de la moitié de sa valeur cette année.

Le mois dernier, Peter Terium a dit qu'il réfléchirait à une scission de RWE en cas de poursuite de la baisse des prix de gros de l'électricité.

Au-delà de cette baisse, les grands producteurs d'électricité allemands sont pénalisées par la perspective des 80 milliards d'euros de dépenses à venir liées à l'abandon de l'électricité nucléaire d'ici 2022.

(Tom Kaeckenhoff et Christoph Steitz,; Marc Angrand pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : RWE AG, E.ON SE