PARIS, 4 juin (Reuters) - Pierre-André de Chalendar, PDG de Saint-Gobain, a déclaré jeudi ne voir aucun inconvénient à ce que Bpifrance entre au capital de sa filiale de conditionnement en verre Verallia, à l'occasion de la vente de celle-ci.

Une source proche du dossier a indiqué mardi que la banque publique d'investissement était prête à entrer à hauteur de 10% à 30% au capital de Verallia, en s'associant à un repreneur, industriel ou groupe d'investissement.

"C'est tout à fait possible que le cas échéant, ça se fasse", a déclaré Pierre-André de Chalendar en réponse à une question d'actionnaire sur le sujet au cours de l'assemblée générale du groupe de matériaux de construction. "Dans la mesure ou la Bpi envisagerait de le faire de façon minoritaire, ça ne se fera que s'il y a un accord entre la Bpi et un repreneur majoritaire, et je ne verrais aucun inconvénient à ce qu'un tel accord puisse se nouer."

Interrogé sur la vente de Verallia, et sur l'acquisition du contrôle du chimiste suisse Sika, Pierre-André de Chalendar a également indiqué que la combinaison des deux opérations ne se traduirait pas par une augmentation de l'endettement du groupe.

"Sur Sika, j'ai dit à plusieurs reprises, et je le confirme, que cette opération se suffit à elle-même, et que je n'ai pas l'intention de lancer une OPA sur les minoritaires, ni de monter dans le capital", a ajouté le PDG de St-Gobain.

Selon l'accord initial signé en décembre dernier, le rachat pour 2,75 milliards de francs suisses de la participation de la famille Bukard-Schenker dans Sika donne au groupe français 16,1% du capital et 52,4% des droits de vote. (Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Sika AG, SAINT GOBAIN