Le 6 mars, PSA a officialisé le rachat à General Motors de sa filiale Opel/Vauxhall, valorisée en tout à 2,2 milliards d'euros, redevenant par la même occasion le deuxième constructeur automobile européen par les ventes.

"Cela permettra au groupe de conquérir le reste du monde étape par étape. Cela demeure un objectif important pour PSA", a déclaré Jean-Philippe Peugeot, interrogé par le Welt am Sonntag en compagnie de son cousin Robert Peugeot.

La famille Peugeot contrôle 13,68% du capital de PSA et 22,19% de ses droits de vote.

Plutôt que le nombre de ventes dans l'absolu, l'important pour un constructeur est de pouvoir produire au moins trois millions de véhicules sur un seul marché pour dégager de réelles économies d'échelle, a fait valoir Robert Peugeot, président du comité stratégique de PSA et membre du conseil de surveillance.

"Tous les grands constructeurs automobiles ont un volume de trois millions de voitures sur un seul marché important", a-t-il dit, ajoutant que l'acquisition d'Opel aiderait PSA à cet égard.

Le rapprochement des constructeurs français et allemand augmente certes l'exposition générale de PSA à l'Europe mais leurs marques restent complémentaires, a noté Robert Peugeot.

"Opel a des positions fortes sur des marchés où PSA n'est pas si fort", a-t-il dit, rappelant qu'Opel vend plus de voitures en Allemagne que Peugeot, DS et Citroën réunis, tandis que Vauxhall, son pendant britannique, a également des ventes supérieures à l'ensemble des marques de PSA sur son marché national.

"Il y a très peu de cannibalisation entre les marques", a ajouté Robert Peugeot.

Un rapprochement entre les constructeurs français et allemand était à l'étude depuis des années, avant même que GM et Peugeot ne signent un accord de coopération en 2012, a indiqué de son côté Jean-Philippe Peugeot.

(Edward Taylor et Gilles Guillaume, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Peugeot, Dongfeng Automobile Co., Ltd, General Motors Company