Selon Le Monde, la famille Peugeot, actionnaire de référence de l'entreprise avec 38% des droits de vote, est divisée sur la manière de procéder à cette augmentation de capital qui prévoit une possible entrée au tour de table de PSA de l'Etat français et du constructeur chinois Dongfeng.

"La tension est à son comble. Thierry Peugeot (président du conseil de surveillance de PSA, NDLR) s'oppose au projet soutenu par son cousin Robert Peugeot, président de FFP, le holding patrimonial de la famille, Philippe Varin, l'actuel président du directoire, l'Etat et le constructeur chinois Dongfeng", écrit le quotidien.

"Le camp le plus large, celui de Robert Peugeot, favorise une augmentation de capital soutenue par l'Etat et le chinois Dongfeng. Mais les termes financiers du montage en discussion n'ont plus rien à voir avec ceux d'il y a trois mois encore. La bonne tenue des marchés actions et la reprise timide de la croissance européenne ont changé la donne", ajoute le journal.

Selon Le Monde, les banques Rothschild et Morgan Stanley, conseils de PSA, estiment que l'entreprise est capable de placer sur le marché entre 1,5 et 2 milliards d'euros de nouvelles actions PSA.

Dans un tel scénario, les parts de l'Etat et de Dongfeng seraient moins élevées qu'initialement prévu et la famille Peugeot pourrait conserver une participation égale à celle de l'Etat et de Dongfeng (12 à 15% du capital chacun) alors qu'un autre projet prévoyait notamment de ramener la participation de la famille Peugeot de 25 à environ 8%.

Thierry Peugeot, poursuit Le Monde, a rejeté cette possibilité et milite pour une augmentation de capital auprès du public pour conserver l'influence de la famille.

Un porte-parole de PSA s'est refusé à tout commentaire vendredi après-midi sur le fond de l'article du Monde.

"Nous avons confirmé en décembre que nous discutions avec Dongfeng et d'autres partenaires d'un projet industriel et commercial. Ces discussions progressent", a-t-il simplement dit.

Carlos Tavares, ancien numéro deux de Renault et récemment appelé à remplacer Philippe Varin, "se garde bien de prendre position", écrit Le Monde qui cite une source proche du dossier.

Matthias Blamont, édité par Matthieu Protard