Les investisseurs réservent un accueil particulièrement enthousiaste au nouveau patron du groupe Sky, James Murdoch. Le titre de l'opérateur de télévision à péage gagne en effet de 2,02% à 106 pence après l'annonce de la nomination du fils de Rupert Murdoch, propriétaire de News Corp dont Sky est une filiale. James Murdoch, qui remplace Nicholas Ferguson à la tête de Sky, fait donc son grand retour à un poste qu'il a déjà occupé entre 2007 et 2012, tout en étant en charge des opérations internationales de la maison-mère.

C'est d'ailleurs à ce titre qu'il avait du démissionner en 2012 suite au scandale des écoutes réalisées par des journalistes de News of the world, autre composante du groupe de médias.

Pour les observateurs, le retour de James Murdoch, qui apparait de plus en plus comme l'héritier le plus probable de l'empire des médias créé par son père, va dans le sens d'une plus grande intégration de Sky au sein du groupe. Les investisseurs y voient aussi le signe que des opérations de croissance plus ambitieuses pourraient être lancées dans ce cadre.

Sky pourrait notamment être un des acteurs de la convergence entre médias et télécoms qui s'annonce en Europe. Son nom est cité comme un candidat sérieux au rachat d'actifs qui seront sans doute cédés au Royaume-Uni dans le cadre de la fusion entre les opérateurs télécoms O2 et Three.

Le titre de Sky profite aussi de la publication de résultats globalement supérieurs aux attentes pour son premier semestre. Sur cette période, le bénéfice net du groupe de télévision a chuté de près de 67% à 360 millions de livres. Ajusté des éléments exceptionnels, le bénéfice par action est tout de même ressorti à 29,9 pence, supérieur aux attentes de Citi de 28,2 pence.

Le bénéfice opérationnel du groupe, 747 millions de livres en hausse de 12%, a également surpris positivement les analystes qui anticipaient 727 millions au premier semestre. Enfin, les revenus semestriels de Sky ont augmenté de 5% à 5,72 milliards de livres, en ligne avec les attentes.

Enfin, le groupe a annoncé une hausse de 2% de son dividende semestriel à 12,6 pence.