La montée en puissance d'Audi dans les voitures électriques, rapportée le 19 juillet par Reuters, s'inscrit dans le cadre d'un tournant stratégique après le scandale sur les moteurs diesel qui a éclaboussé sa maison mère Volkswagen.

Le plan que Rupert Stadler a présenté à ses équipes cette semaine en huis clos prévoit d'allouer davantage de ressources pour les voitures électriques, les services numériques et la conduite autonome.

Interrogé samedi par le journal Heilbronner Stimme, Stadler précise que l'offre d'Audi en voitures électriques inclura aussi des véhicules compacts dans le segment A.

Le constructeur va parallèlement monter une filiale, appelée SDS, pour développer une voiture autonome.

"On parle d'une voiture robotisée qui n'aura même pas besoin de volant ou de pédales, ce sera l'idéal pour le trafic urbain", dit-il en précisant qu'Audi est ouvert à des partenariats technologiques pour faire aboutir son projet.

Avec ce nouvel axe de développement, Audi entend simplifier ses autres opérations, poursuit Stadler dans l'interview.

"On s'est posé la question de savoir ce qui arriverait si on supprimait la version 2-portes de l'A3. Je pense qu'on ne perdrait pas de clients ou tout juste. On préfère investir l'argent ainsi libéré dans de nouveaux modèles."

Le magazine spécialisé Automobilwoche a rapporté de son côté qu'Audi supprimait ou réduisait des budgets pour des projets externes.

(Maria Sheahan, avec la contribution d'Andreas Cremer, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Audi AG, Volkswagen AG