* Christophe Weber DG de Takeda dit avoir été approché par Sanofi

* Il ajoute ne pas être intéressé par le poste

* Sanofi se refuse à tout commentaire (Actualisé avec no comment de Sanofi, contexte, commentaire d'un expert)

DAVOS, 21 janvier (Reuters) - Christophe Weber, directeur délégué du groupe pharmaceutique japonais Takeda Pharmaceutical , a déclaré mercredi qu'il n'était pas intéressé par le poste de directeur général de Sanofi, vacant depuis le limogeage de Christopher Viehbacher en octobre dernier, ce qui réduit encore la liste de ses successeurs potentiels.

En marge du Forum économique mondial de Davos, Christophe Weber a déclaré à Reuters qu'il avait été sollicité pour prendre la tête du laboratoire pharmaceutique français ajoutant qu'il avait décliné cette offre.

"Je viens juste d'arriver chez Takeda et je ne suis pas du genre à sauter d'un poste à l'autre. (Takeda) est une opportunité unique", a-t-il expliqué.

Chez Sanofi une porte-parole s'est refusé à tout commentaire.

Outre Christopher Weber, plusieurs candidats au poste de directeur général ont été jugés crédibles dont Olivier Bohuon, le patron du groupe britannique Smith & Nephew, Bernard Poussot, l'ancien directeur général de Wyeth, et Pascal Soriot, directeur général d'AstraZeneca.

Mais Olivier Bohuon s'est dit "très heureux" chez son employeur actuel, Bernard Poussot a décidé de rejoindre le groupe Roche tandis que Pascal Soriot n'a semble-t-il pas non plus montré d'intérêt pour le poste. Patrick Kron, actuel PDG d'Alstom et membre du conseil d'administration de Sanofi, a lui aussi déclaré qu'il n'était pas candidat.

Serge Weinberg va devoir donc conserver la fonction de PDG par intérim de Sanofi qu'il occupe depuis le départ précipité de Christopher Viehbacher accusé d'avoir gérer en solitaire le groupe français.

Le 18 décembre dernier, lors d'un conseil d'administration, Serge Weinberg avait déclaré que les recherches pour lui trouver un successeur se poursuivaient sans donner aucune indication en matière de calendrier.

L'objectif de Sanofi, avait-il expliqué en novembre, est de trouvé un professionnel éprouvé de l'industrie pharmaceutique mais, aussi, un bon communiquant "avec les équipes mais aussi avec le conseil d'administration".

Reste que la pression fiscale en France est un handicap pour attirer les dirigeants étrangers où même faire revenir des Français expatriés, a aussi admis Serge Weinberg .

Sous couvert d'anonymat, un expert de la pharmacie juge que le "trop grand interventionnisme" du conseil d'administration peut effrayer les candidats potentiels.

"Ils ont peut-être le sentiment que la liberté de manoeuvre qu'ils auraient chez Sanofi sera moins grande et qu'ils seraient employés du conseil au lieu d'être CEO du groupe", observe-t-il. (Ben Hirschler, avec la contribution de Noëlle Mennella, édité par Jean-Michel Bélot)