BORDEAUX, 10 janvier (Reuters) - L'homme d'affaires Stéphane Courbit a été placé jeudi soir sous le statut de témoin assisté à l'issue d'une journée d'audition à Bordeaux dans le cadre de l'affaire Bettencourt, a-t-on appris de source proche du dossier.

Stéphane Courbit avait déjà été placé à deux reprises (juin et décembre) en garde à vue à la brigade financière à Paris pour être interrogé sur l'investissement de 143 millions d'euros effectué par l'héritière de l'Oreal, Liliane Bettencourt, soit une prise de participation de 20%, dans sa holding LOV Group Industrie (LG Industrie).

Cet investissement avait été effectué en deux fois -en décembre 2010 et mai 2011- avant que l'héritière de l'Oreal ne soit mise sous tutelle un mois plus tard sur la base d'une expertise médicale constatant un état de démence depuis septembre 2006.

La semaine dernière dans ce même dossier, l'avocat parisien Me Pascal Wilhelm avait déjà été mis en examen pour complicité d'abus de confiance aggravé et abus de faiblesse pour avoir conseillé à Liliane Bettencourt de procéder à cet investissement alors qu'il était à la fois l'avocat de Stéphane Courbit et le gestionnaire du patrimoine de la milliardaire.

Il avait obtenu cette charge dans le cadre du mandat de protection future que lui avait confié la famille après la réconcilation entre la milliardaire et sa fille Françoise.

Le 13 juin, Me Pascal Wilhelm avait déjà été mis en examen pour abus de faiblesse mais sur un autre aspect du dossier portant sur des modifications apportées au testament de la milliardaire au profit de l'Institut Pasteur devenu légataire de 700 millions d'euros d'assurance-vie au détriment de ses petits-enfants.

Stéphane Courbit est notamment présent dans les secteurs des jeux en ligne, de l'énergie et de la production l'audiovisuelle. (Claude Canellas, édité par Jean-Loup Fiévet)